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Santé : Le Centre Hospitalier Nganda fait vivre l’enfer aux personnes vivant handicap hospitalisées

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« Tout ce qui brille n’est pas d’or ». Cette expression employée par Diderot dans son roman intitulé « Jacques le Fataliste et son maître », paru en feuilleton dans la correspondance littéraire de Melchior Grimm en 1779, semble se vérifier en République Démocratique du Congo, précisément au Centre Hospitalier Nganda.

Vous avez bien lu, il s’agit du Centre Hospitalier Nganda, le célèbre établissement hospitalier situé en face du cimetière de Kintambo, au 3816 Avenue Haute Tension, dans la commune de Kintambo, est très hostile aux personnes vivant avec handicap.

Ce n’est pas alternance.cd qui le dit, mais ce sont des personnes vivant avec handicap prises en charge dans cet hôpital privé, prétendument à caractère social, qui se plaignent des conditions « inhumaines» dans lesquelles elles vivraient.

Alors que c’est l’un des établissements hospitaliers de référence au pays et l’un des rares à soigner des personnalités politiques, dont récemment l’ancien célèbre prisonnier Vital Kamerhe, le Centre Hospitalier Nganda fait vivre un calvaire aux personnes à mobilité réduite qui y sont prises en charge.

Alertée, la Rédaction de votre médias en ligne a dépêché une équipe de reporters sur place. Les premiers éléments recueillis sont révoltants.

En effet, alors que l’hospitalisation coûte entre 50 et 100 USD par jour, il n’y a aucune douche accessible aux personnes vivant avec handicap. Ce qui condamne les personnes à la mobilité réduite prises en charge à ne pas se doucher pendant toute la durée de leur hospitalisation.

Impossible pour cette chaise roulante d’entrer dans les toilettes

L’une d’entre elles affirme avoir passé plus d’une semaine sans se laver car, sa chaise roulante ne peut pas accéder aux toilettes. Et quelles toilettes !

Le comble, sur un total de plus de deux cent lits d’hospitalisation que compte le Centre Hospitalier Nganda, il n’existe qu’une petite toilette accessible aux personnes à mobilité réduite mais celle-ci se trouve loin du bâtiment.

C’est dire que si un patient vivant avec handicap hébergé au troisième ou au deuxième niveau veut se soulager(pas se doucher car ladite toilette n’a pas de douche), il doit faire un aller-retour jusqu’en bas, sans compter le fait que l’ascenseur tomberait de temps en temps en panne.

Se moque-t-on de Félix Tshisekedi

Les médecins du Centre Hospitalier Nganda interrogés sur cette situation ont admis que le besoin en installations sanitaires adaptées aux personnes vivant avec handicap est réel mais ils accusent l’Administration de s’en foutre. Aucun membre de ladite administration sollicité n’a voulu répondre aux questions de nos reporters. Un administratif visiblement sûr de la puissance de son employeur s’est même permis d’affirmer que « le Dr Sulu Maseb n’est pas n’importe qui ».

Une manière pour lui de menacer indirectement notre reporter au cas où ce reportage était publié. La seule phrase qui lui convient est on ne peut pas nous intimider .

Du coup, il y a lieu de se demander si le Dr Sulu Maseb A Mwang, propriétaire de cet hôpital, est conscient du danger auquel il expose toutes les personnes vivant avec handicap prises en charge dans son hôpital.

D’ailleurs, un membre de cette catégorie sociale, se plaignant du calvaire qu’il a vécu durant son hospitalisation au Centre Hospitalier Nganda, promet d’initier « des actions de grandes envergures pour attirer l’attention des autorités compétentes sur ce qui s’y passe ».

Il estime que cet hôpital viole intentionnellement les conventions internationales en matière des droits de l’Homme, en privant aux personnes vivant avec handicap l’accès aux toilettes adaptées à leur situation.

Question: pourquoi un hôpital d’une telle renommée, qui a eu même le privilège de voir le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, inaugurer son centre de radiothérapie, le premier du genre en République Démocratique du Congo, peut-elle continuer à accueillir des patients vivant avec handicap en sachant qu’il ne réunit pas les conditions pour leur prise en charge efficace? Les autorités compétentes, notamment le ministre de la santé, la ministre déléguée en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables ainsi que le ministre des Droits humains sont-elles au courant de cette situation ? Si oui, qu’est-ce qui a été fait pour changer la donne?

Peut-on conclure que le Dr Sulu Maseb A Mwang serait plus fort que l’Etat congolais au point de chier impunément sur la volonté du Chef de l’Etat d’améliorer la situation des personnes vivant avec handicap?

Qu’en-est-il du préjudice subi par toutes les personnes à mobilité réduite qui affirment avoir été moralement et psychologiquement séquestrées durant leur hospitalisation dans cet hôpital ? Seront-elles un jour dédommagées?

Autant de questions auxquelles seuls le propriétaire du Centre Hospitalier Nganda et ses employés pourront répondre.

Alternance.cd poursuivra ses investigations sur la situation dans laquelle se trouvent les personnes vivant avec handicap hospitalisées dans d’autres établissements hospitaliers tant publics que privés du pays.

Après tout, tout le monde a le droit d’accéder aux installations sanitaires dans son lieu d’hospitalisation. Faire le contraire revient à violer les droits les plus légitimes des personnes vivant avec handicap.

Robert Djanya

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