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RDC: L’incroyable famille Muabilu

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La nomination des nouveaux mandataires publics par Ordonnances présidentielles, samedi 3 septembre 2022, a fait exploser les réseaux sociaux. Une nomination a particulièrement capitalisé l’attention des internautes: celle de Christelle Muabilu au poste de Directeur Général Adjoint (DGA) de l’Office Congolais de Contrôle (OCC). Elle est interprétée comme une imbrication des sphères familiale et politique.

On le sait, la politique est souvent une affaire de famille en République Démocratique du Congo. Depuis les premières élections véritablement démocratiques de 2006, de plus en plus d’enfants ont été propulsés dans la course à la succession de leurs parents en politique. Ce qui était considéré comme normal étant donné qu’aucune loi n’empêche le remplacement d’un parent par son enfant à un poste politique.

Depuis, la transmission de mandats électifs s’est enracinée dans la culture congolaise au point que des jeunes gens sortis de nulle part se sont retrouvés dans les Assemblées provinciales, à l’assemblée nationale et même au Sénat par le simple fait d’être les fils ou filles de leurs parents.

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Alors que l’on croyait que ce phénomène allait se limiter à l’hérédité élective, entendre par là la transmission de mandat, il tend à se transformer en hérédité politique, autrement dit, socialisation dans la politique.

Christelle Muabilu, la fille à papa

Dans ce domaine, la famille Muabilu est devenue depuis le weekend dernier une illustration parfaite.

En effet, avec la nomination de la fille, Christelle Muabilu au poste de DGA de l’OCC, elle est devenue l’une des familles gâtées de la République car, le père est déjà Ministre d’État en charge de l’Urbanisme et Habitat et la maman siège à l’Assemblée nationale.

Papa et ses sous traités

On parle d’autres enfants Muabilu qui seraient des proches collaborateurs du père.

Entre temps, des cadres du parti politique dirigé par Pius Muabilu, le Congrès National Congolais (CNS) vivent dans la misère, certains connus de l’auteur de cet article manquant même les frais de loyer.

Des analystes se demandent si ce parti ne regorge pas d’autres cadres aussi compétents que les Muabilu pour être recommandés à des postes de nomination.

Pas étonnant quand on sait que la plupart des partis politiques congolais fonctionnent comme des entreprises familiales de leurs leaders. Vive donc le népotisme et le favoritisme.

Jean Perou Kabouira

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