Annoncé en grande pompe par le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi au Conseil des ministres du 4 septembre dernier, le mini-sommet sous régional prévu à Goma a été boudé par les présidents Ougandais Yuweri Museveni et Rwandais Paul Kagame.
Si le premier a refusé poliment l’invitation, le second a préféré qu’il se tienne par visioconférence à une autre date à convenir. Conséquences: les fonds dépensés pour la préparation dont le déplacement et le séjour des équipements d’avance de la présidence de la République n’auront servi à rien. Quel gâchis!
Dans une correspondance adressée à la ministre d’Etat de la République démocratique du Congo en charge des affaires étrangères, Marie Tumba Nzenza, jeudi 17 septembre, le ministère rwandais des affaires étrangères et de la coopération internationale a officiellement annoncé l’indisponibilité de Paul Kagame à prendre part au mini-sommet prévu le 20 septembre à Goma, au Nord-Kivu entre la RDC, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et l’Angola.
Selon ce communiqué, le Chef de l’Etat du Rwanda dit apprécier « fortement l’initiative de cette rencontre et la pertinence des sujets prévus à l’ordre du jour » mais «voudrait privilégier un mini-sommet par vidéoconférence à une date à convenir par les parties concernées, compte tenu de la situation actuelle de Covid-19». Il y a été souligné « qu’une rencontre physique pourrait être envisagée en début d’année 2021.»
Quatre jours plus tôt, c’est la République du Burundi qui avait décliné l’invitation de la RDC à participer au sommet des Grands lacs sur la sécurité dans la région prévu le 13 septembre à Goma avant d’être repoussé au 20 septembre. Motif avancé par le ministère burundais des Affaires étrangères dans un communiqué, «l’agenda surchargé des hauts responsables du pays».
Le même document avait indiqué que les autorités burundaises privilégiaient une rencontre bilatérale ministérielle pour des échanges avec la République démocratique du Congo, notamment sur la gestion des questions de sécurité des frontières avec le Burundi, la promotion des échanges commerciaux, la gestion de la Pandémie de covid-19 aux frontières, ainsi que d’autres questions d’intérêt commun.
Marie Tumba Nzenza doit s’expliquer
Entre temps, les équipes d’avance den la présidence de la République étaient arrivées à Goma. Question: pourquoi avoir annoncé ce sommet, dépensé de l’argent pour le déplacement des émissaires de la présidence de la République sans avoir préalablement pris le soin d’avoir confirmation de la présence ou non des invités ? Pour une certaine opinion, la cheffe de la diplomatie congolaise, Marie Tumba Nzenza devra s’expliquer sur les raisons qui expliqueraient la précipitation avec laquelle ce sommet a été annoncé le plus sollennemelnt du monde.
Ce sommet devrait réunir les Présidents congolais Félix Tshisekedi, Ougandais Yoweri Museveni, Rwandais Paul Kagame, Burundais Evariste Ndaishimiye et l’angolais Joao Lorenso. Ils devraient discuter sur les questions relatives à la paix et la sécurité dans la région; les relations diplomatiques et politiques entre ces Etats ; et la relance des activités économiques dans le contexte actuel de la lutte contre la Covid-19.
ALT.