C’est la désolation totale dans les rangs de la Jeunesse Kabiliste. Les membres de cette Asbl qui comptaient marcher ce samedi 14 novembre 2020 pour soutenir la Constitution de la République n’ont pas été autorisés par le Gouverneur de la ville de Kinshasa. En parallèle, Gentiny Ngobila Mbaka a autorisé la marche de soutien aux consultations présidentielles organisée par l’UDPS. La Jeunesse Kabiliste crie à l’injustice.
Les uns parlent d’un déséquilibre criant. Les autres parlent d’une injustice. Chacun emploie ses propres mots pour désapprouver la décision de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Deux manifestations ont été projetées pour ce samedi dans les rues de Kinshasa. Les organisateurs de l’une comme de l’autre avaient saisi l’Autorité provinciale.
Le Chef de l’exécutif provincial de Kinshasa a jugé bon d’autoriser la manifestation de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et de convoquer la Jeunesse Kabiliste à une réunion le mardi prochain. « Nous avons écouté le gouverneur mais nous avons sollicité du gouverneur de l’encadrement de la police pour que nous puissions nous rassembler demain au centre culturel franco-congolais afin que nous puissions de manière pédagogique à nos camarades que nous allons en terminer là. Nous n’allons pas marcher sur la rue tenant compte de raisons avancées par le numéro 1 de la ville. En attendant la réunion qui est prévue pour mardi pour essayer de nous mettre d’accord quant à l’organisation de cette marche », a déclaré le chef de la délégation de la Jeunesse Kabiliste au sortir de leur rencontre avec le Gouverneur de Kinshasa.
Ce samedi, c’est avec amertume que cette structure Kabiliste suit la complicité entre la police nationale congolaise et les combattants de l’UDPS qui se mobilisent en milliers à travers les rues de Kinshasa. « Nous ne comprenons plus rien. On autorise l’UDPS à manifester alors que nous étions le premier à saisir le Gouverneur », se désole un jeune Kabiliste qui accuse Gentiny Ngobila de privilégier le parti présidentiel « pour protéger son poste » au détriment de sa famille politique.
Et pourtant, le Panel des experts de la société civile a proposé à l’Hôtel de ville de Kinshasa d’interdire les deux manifestations et de demander aux organisateurs de fixer d’autres dates.
ALT.