Il n’y aura pas de paix sans la justice en RDC et dans la région des Grands Lacs. C’est le cheval de bataille de la Fondation Panzi du Dr Denis Mukwege, qui a toujours milité pour l’application des recommandations du Rapport Mapping sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le sol congolais entre mars 1993 et juin 2003.
Le lundi 26 avril 2021, une vingtaine de journalistes des différents médias de la province du Sud-Kivu se sont réunis, sous la houlette de la Fondation Panzi, dans un café de réflexion sur le contenu du rapport Mapping et la résolution 2467 du conseil de sécurité des Nations unies. Ce rapport, sans aller par le dos de la cuillère, n’a jamais été appliqué en République démocratique du Congo. Et pourtant, certains auteurs de ces crimes qui auraient enregistré plus de 600 incidents violents circulent librement et sont même aux affaires.
« Il sont nombreux ceux qui ont peur d’entendre le rapport Mapping et ils sont nombreux ceux qui travaillent jours et nuits pour que ce rapport soit classé », a expliqué le professeur Arnold Nyaluma.
Vu la pertinence et l’influence du travail, les journalistes congolais sont appelés à s’intéresser davantage au rapport Mapping pour dévoiler et exiger la justice en rapport avec les crimes des guerres et crimes contre l’humanité commis sur le sol congolais.
Pour rappel, le 6 octobre 1996, des éléments armés Banyamulenge/tutsis auraient tué à Lemera, dans le territoire d’Uvira, plus d’une trentaine de personnes dont des civils et des militaires qui recevaient des soins.
Une forte sensibilisation serait une panacée pour faire connaître ce rapport à tous les congolais, d’où le rôle des professionnels des médias afin d’exiger une justice transitionnelle pour juger les auteurs de ces crimes odieux. Car, il sera honteux lorsque les défenseurs des droits de l’homme des pays tels que le Rwanda, Cambodge, Sierra Leone et la RCA, espèrent une cour spéciale ou un tribunal pour la République démocratique du Congo. Ce, en lieu et place de la responsabilité des congolais victimes des crimes.
Jules Ntambwe