L’ancien Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Bagbo se sent très bien en République Démocratique du Congo. Arrivé à Kinshasa le 2 juillet dernier, il a organisé une rencontre inédite, mardi 6 juillet 2021. Il a reçu ses anciens codétenus de la prison de Scheveningen de la Cour Pénale Internationale(CPI) à la Haye au Pays-Bas.
Même s’ils n’ont pas encore créé officiellement leur association, les anciens codétenus de la Cour Pénale internationale se montrent solidaires les uns envers les autres.
Les plus célèbres d’entre eux, à savoir Jean-Pierre Bemba et Laurent Bagbo sont devenus des grands amis. C’est ce qui a d’ailleurs motivé le déplacement de l’ancien Chef de l’État ivoirien à Kinshasa pour assister au mariage d’un des fils de l’ancien Vice-président de la République Démocratique du Congo.
Mais pas que car, celui qui a passé 11 ans à la CPI( 2010-2021) à la suite de la crise post-électorale qui avait fait plus de 3000 morts dans son pays a communié avec ses autres anciens codétenus.
Il s’agit de Thomas Lubanga, Germain Katanga, Mathieu Ngudjolo, Fidèle Babala, Pitshou Iribi et Floribert Djabu. Selon un communiqué du staff de Laurent Bagbo, il a « saisi l’opportunité de cette rencontre pleine d’émotions portées par des souvenirs douloureux, pour remercier chaleureusement ses anciens codétenus qui l’ont servi avec dévouement pendant leur temps d’incarcération ».
Des anciens criminels aussi…
S’il n’y a aucun mal à ce que d’anciens codétenus se rencontrent pour repenser aux souvenirs de leur détention, cette rencontre pourrait être interprétée comme une sorte de réunion entre d’anciens criminels.
En effet, si Laurent Bagbo qui était poursuivi pour crime contre l’humanité, meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains et Jean-Pierre Bemba ont été acquittés par la CPI après respectivement 11 ans et 10 ans de détention, certains de leurs anciens codétenus ont été condamnés pour des crimes graves.
C’est le cas de Thomas Lubanga, qui avait purgé une peine de 14 ans de prison pour avoir enrôlé des enfants et les avoir fait combattre en Ituri.
Germain Katanga a quant à lui été libéré par la CPI en janvier 2016 après avoir purgé les 3/4 de sa peine. Il était condamné en tant que complice d’un chef de crime contre l’humanité 35 de quatre chefs de crimes de guerre commis en 2003 dans le village de Bogoro à Bunia.
ALT.
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