Home Politique Insécurité dans l’Est de la RDC : Mboso dit tout haut ce qui se dit tout bas, mais…

Insécurité dans l’Est de la RDC : Mboso dit tout haut ce qui se dit tout bas, mais…

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« Je vais parler de ça. Je vais vous demander de quitter les groupes armés. Vous, les collègues du Grand Kivu, quittez les groupes armés,… ». Tels sont les propos du Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, adressés aux Députés nationaux de la partie Est de la République démocratique du Congo où règne une insécurité récurrente. C’était au cours de la plénière tenue lundi 29 mars 2021 au Palais du peuple.

Sans mâcher les mots, le speacker de la Chambre basse du Parlement congolais a dit tout haut ce qui se dit tout bas. Mais, il n’a pas élucidé son argumentaire face aux représentants nationaux. Alors que le sang de paisibles citoyens ne fait que couler au quotidien au Nord et Sud Kivu, en Ituri et dans une partie de l’ex-Katanga.

La question sur l’insécurité demeure toujours récurrente. Et pourtant, Christophe Mboso a brandi une farde aux députés de l’Est. L’on ne sait pas le contenu de cette farde dont les congolais attendent impatiemment son ouverture.
Mboso a-t-il la liste des commanditaires des guerres à répétition dans l’Est de la RDC ? Cette question mérite, dans un bref délai, sa réponse.

La réaction épidermique du Président de l’Assemblée nationale a été motivée, lors de la plénière du lundi 29 mars, par la pression d’un groupe de députés nationaux dont ceux du Grand Kivu, qui ont manifestédans l’hémicycle pour exiger que la question de la sécurité dans leur région soit reprise parmi les matières prioritaires de la session parlementaire de mars 2021.
Mboso aurait considéré ça comme une hypocrisie de ces Députés qui joueraient au pyromane et au sapeurs pompiers.

En réponse, le Speaker de la Chambre basse du Parlement a plutôt invité les élus du Grand Kivu à quitter les groupes armés.
Voilà qu’actuellement, la déclaration de Mboso a ouvert une boîte à pandore. Une série de déclaration s’en est suivie.

Les mouvements citoyens s’apprêtent d’ores et déjà, à déposer une plainte contre Christophe Mboso auprès du Procureur Général près la Cour de cassation.
Objectif ? Éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur sa déclaration appelant les Députés du Grand Kivu à quitter les groupes armés. Ces mouvements citoyens le soupçonnent de complice dans ce dossier dont il détiendrait des preuves.

Quelle sera la suite de ce feuilleton ?

Dieu seul sait où vont les différents rapports qui attestent la complicité des certains congolais dans la question de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Il s’agit notamment du rapport Mapping, qui est l’un des documents qui ont listé les auteurs des crimes commis sur le sol congolais entre 1993 et 2003 et qui courent toujours.
Et, ce n’est pas la mise au point faite ce mardi par le Directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale qui pourra calmer les esprits.
Jules Ntambwe

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