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Secrétariat général à l’environnement: La mauvaise gestion de la DDD étalée auprès de la VPM Ève Bazaiba

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Les chefs de division à la Direction de développement durable(DDD) du Secrétariat Général à l’environnement et développement durable désapprouvent la gestion de leur Directeur-chef de service. Dans un mémo adressé à la Vice-premier ministre, ministre de l’environnement et développement durable, Ève Bazaiba, ils l’ont sévèrement chargé de mauvaise gestion.

Ils ont commencé par rappeler que la Direction de Développement Durable a été créée en 2001 avec comme mandat d’assurer notamment le suivi de la mise en œuvre, au niveau national, de l’agenda sur le développement durable de la Convention sur la diversité biologique (CDB), de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la convention sur la lutte contre la désertification.

Ils ont relevé que jusqu’à récemment, la DDD s’est toujours acquitté de son mandat avec efficacité et compétence à travers notamment la participation active aux négociations internationales sur la biodiversité, les changements climatiques et la lutte contre la désertification, la production des notes techniques pertinentes, l’élaboration des stratégies des projets et des programmes ainsi que des rapports nationaux sur des thématiques variées dont elle s’occupe.

« Malheureusement, depuis quelques années, la DDD est en train de connaitre les moments sombres de son histoire. C’est la chute aux enfers. La DDD fait face à des sérieuses difficultés qui portent gravement atteinte à ses capacités à bien remplir ses missions. Nous mettons cette situation négative sur le compte d’une mauvaise conduite des affaires observée dans le chef du Directeur-Chef de Service », ont révélé les chefs de division de la DDD à l’attention de la VPM Ève Bazaiba.

Concrètement, ils ont retenu les griefs ci-après contre leur chef : la légèreté dans le traitement des dossiers soumis à son appréciation, l’absence de leadership et de vision, l’absence de concertation avec les chefs de division quand il s’agit de prendre des décisions importantes ; le fonctionnement compartimenté de la Direction, les mauvais rapports avec certains services internes de la Vice-primature, ministère de l’environnement et développement durable ; la violence verbale, les conflits persistants avec tous les chefs de division ainsi qu’avec d’autres agents de la direction; le favoritisme et trafic d’influence, l’opacité dans la gestion des fonds de la rétrocession alloués à la DDD; la mauvaise gestion des équipements mis à la disposition de la Direction, l’immoralité et antécédents du parcours.

« Nous reprochons au Directeur-chef de service de Développement Durable, l’absence de leadership et de vision. En aucun jour, le Directeur a invité un des chefs de division pour avoir des échanges sur les enjeux en rapport avec les négociations internationales sur base desquels il pouvait donner des orientations, en tant que Chef », ont-ils illustré.

Des violences verbales et de l’immoralité

Ils l’accusent aussi de s’illustrer aussi dans la prise de décision de « façon unilatérale même lorsqu’il s’agit des décisions importantes qui exigent l’avis des chefs de division, en leur qualité des points focaux des conventions de Rio».

En ce qui concerne le fonctionnement compartimenté de la DDD, les chefs de division notent que chaque division fonctionne de manière compartimentée et que cela affecte négativement sur le bon fonctionnement général de la Direction. « La cause , disent-ils, est que le Directeur n’arrive pas à bien jouer ce rôle de coordination ».

Au sujet des violences verbales, des témoignages accablants faits par 5 agents, qui affirment avoir subi des traitements humiliants de la part du Directeur ont été rapportés à la VPM de l’environnement.

Au sujet de l’opacité dans la gestion des fonds de la rétrocession, voici ce que l’on peut lire dans ce mémo : « Les fonds de la rétrocession alloués à la DDD sont gérés dans une opacité totale. Nous ne savons jamais la hauteur de l’enveloppe qui est allouée à la Direction et la répartition se fait de manière unilatérale par le Directeur-chef de service. Toutes les fois qu’un chef de division assumant l’intérim du Directeur a essayé d’assurer un partage équitable des fonds de la rétrocession, cela finissait toujours par des menaces de la part du Directeur-chef de service ».

Pour ce qui est de l’immoralité, les chefs de division de la DDD accuse leur chef de séquestrer sexuellement des femmes de sa direction, ce qui lui aurait valu d’être convoqué par la justice.

« Au regard de ces quelques faits étayés, il convient de noter que, nous, en tant que Chefs de division durant tout ce temps, n’avons pas croisé les bras. A certaines occasions, individuellement ou collectivement, avons demandé de rencontrer le Directeur-chef de service pour lui présenter les problèmes auxquels fait face la Direction et lui proposer des pistes de solutions. A chaque fois, le Directeur-chef de service promettait d’y remédier. Malheureusement, la situation est restée la même », ont-ils conclu.

LJL/ALT.

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