En voyage officiel au Canada où il participe à un forum international sur les infrastructures, le Premier ministre Bruno Tshibala a annoncé que le Président Joseph Kabila ne briguera pas un nouveau mandat. Dans une interview accordée à l’agence Reuters, il a confirmé la tenue des élections le 23 décembre 2018.
Cette déclaration suscite de nombreuses interrogations notamment celle de savoir s’il a été autorisé par la hiérarchie de la Majorité présidentielle à mettre fin au suspens qui ne fait que perdurer sur la candidature ou non de son autorité morale à la prochaine présidentielle.
A deux semaines du début des dépôts des candidatures à la présidentielles et aux législatives nationales, on ne connait pas encore l’identité de la personnalité qui portera les couleurs de la MP.
En tout cas, personne n’a osé ces dernières semaines spéculer sur cette question hautement sensible, en attendant le moment opportun.
Et le Chef du gouvernement a choisi de mettre fin au suspens depuis Montréal. « Le président Joseph Kabila, ne briguera pas un 3ème mandat lors des prochaines élections en décembre en raison de la limite de mandats constitutionnelles qui l’empêche de se représenter », a-t-il déclaré.
Face à l’insistance du journaliste qui l’a interviewé, Bruno Tshibala a précisé que «les élections auront lieu sans la participation du président Kabila qui respectera l’esprit et la lettre de la constitution».
Il a ajouté que ces élections auront bien lieu «à la date prévue ». A l’en croire, le Président Joseph Kabila participera à une réunion des chefs d’État africains la semaine prochaine à Luanda (Angola) pour rassurer ses homologues de sa détermination à respecter ses engagements en ce qui concerne l’organisation des élections.
Reste à savoir si ces annonces seront appréciées par la Majorité présidentielle, elle qui ne veut pas livrer toutes ses cartes et stratégies électorales.
ALT
