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Pour échapper aux critiques après son adhésion au FCC, Elikya Mbokolo s’explique sans convaincre

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Devenu la cible des critiques les plus acerbes suite à son adhésion au Front Commun pour le Congo (FCC), ce professeur a vu sa réputation prendre un coup énorme auprès de l’opinion publique congolaise et même internationale. Pour tenter de sauver les meubles, il s’est lancé dans l’exercice périlleux de contre feux médiatique. A qui veut l’entendre, Elikya Mbokolo explique que son choix n’a pas été dicté par le gain financier et qu’il ne va pas soutenir un troisième mandat de Joseph Kabila. Ses détracteurs eux ne décolèrent pas et sont loin de lui retirer leurs tires.

Voir un intellectuel de sa dimension prendre le contre pied de ses prises de position maintes fois exprimées contre le régime de Joseph Kabila, bon nombre de congolais ne l’ont pas encore réalisé. Et ce ne sont pas ses explications qui vont les en convaincre.

Entre des longs messages sur les réseaux sociaux, interviews dans la presse et même des émissions en langues nationales, Elikya Mbokolo ne dort plus. Visiblement touché à son fort intérieur par la vague des critiques dont certaines sont à la limite des insultes, qui le visent, il s’est permis de répondre dans un long message largué sur les réseaux sociaux. « Dans l’ordre de signature, je suis le numéro 100, sur une longue liste de quelques centaines de personnes, de partis, associations et divers mouvements. Les comptes rendus de la presse kinoise me mettent systématiquement en n°1, devant les ténors et détenteurs du pouvoir actuel. Vive la soi disant objectivité de la presse congolaise! Si j’étais vaniteux-que les dieux m’en préservent! J’y trouverais une sorte de consécration, certes négative, de ma notoriété. Du côté des réseaux sociaux dont je ne suis pas un client assidu, il n’y a qu’insultes, accusations grossières et sans aucun fondement, insinuations vénéneuses », a-t-il constaté.

Comme pour amener ses détracteurs au bon sens, il a fourni des explications sur la démarche qui l’a conduit à ratifier la charte constitutive du FCC. « C’est dans le même esprit que, informé des discussions qui ont abouti à la création du Front Commun pour le Congo, j’ai décidé de participer à la cérémonie de son lancement auquel ont pris part plusieurs centaines de personnalités et associations parmi lesquelles, la spectaculaire Ligue des petites sœurs de Kimpa Vita, un comble de bonheur pour l’historien que je suis. C’est dire que cette pulsion de rassemblement ne s’enferme pas dans les rebondissements stériles et à courte vue de la politique congolaise. C’est une très longue dynamique, expression d’une volonté de ne pas se laisser mourir, qui porte l’ensemble d la société congolaise. Qui ose croire que ne jouent un rôle dans la société congolaise que les barons, ci-devant clochards ou presque, de la politique ? », s’est-t-il interrogé.

Il sait encore dire non…

Ce message n’ayant pas atteint sa cible comme il s’y attendait, Elikya Mbokolo s’est tourné vers les médias traditionnels. Au micro de radio Okapi, celui qui assume fièrement l’étiquette de «savant» a réaffirmé son engagement au respect strict de la constitution, notamment en ce qui concerne le nombre de mandats du Chef de l’Etat.

Il a déclaré que si Joseph Kabila brigue un troisième mandat, il prendrait ses distances avec le Front Commun pour le Congo. « Il y a un préalable : c’est la question constitutionnelle. Est-ce que le président Kabila sera candidat ou non, la constitution le lui interdit. Est-ce qu’il y aura des manœuvres pour qu’il se présente quand même ? Vous savez que dans tous les pays, même ceux les plus démocratiques, la règle d’or des hommes politiques est qu’une bonne magouille vaut mieux que de mauvaises élections. Donc il sera peut-être candidat. Dans ce cas, beaucoup d’entre nous qui pensons que le deuxième mandat suffit, dans ce cas on sortira de ce front. Le Front n’est pas un parti », a-t-il expliqué.

Pas sûr qu’il sera pris au sérieux par ses collègues du FCC qui, ayant pour Autorité morale Joseph Kabila, se sont engagés à soutenir un seul candidat à la prochaine élection présidentielle. Il avait d’ailleurs pris le soin de les prévenir le jour de sa signature que « réconciliation ne veut pas dire que tout le monde pense la même chose ».

Par ailleurs, répondant à ceux qui affirment qu’il aurait empoché un gros chèque en échange de sa signature, le présentateur de l’émission « Mémoire d’un continent » diffusée sur Radio France Internationale(RFI) a laissé entendre que l’argent n’est pas un souci pour lui. « J’entends des gens insinuer ou clamer que je suis venu chercher à manger, chercher de l’argent à Kinshasa. C’est simplement imbécile! S’ils prétendent me connaitre, comment se fait-il qu’ils ne sachent pas que je travaille dans l’enseignement supérieur français depuis 1971 et que j’y ai terminé ma carrière comme professeur d’université de classe exceptionnelle ? Quel besoin aurait une telle personne de venir ramasser à Kinshasa les miettes de cette prédation généralisée qu’elle a toujours combattue ? », a-t-il réfuté dans le message précité.

Il s’est aussi exprimé en lingala au cours de l’émission « Equipe Nationale » diffusée dans plusieurs chaines de télévision à Kinshasa.

RD44

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