La question de la succession de Joseph Kabila a finalement été évoquée officiellement par le Front Commun pour le Congo(FCC) et semble être devenue la priorité de cette méga plateforme. Dans la presse congolaise, s’agissant de l’identité de la personne qui sera désignée, les supputations vont dans tous les sens et les moindres détails sur ce qui se trame à la ferme présidentielle de Kingakati occupent la Une de journaux. Des mécontents de la Majorité présidentielle ont saisi l’occasion pour afficher leurs ambitions autrefois étouffées ou régler des comptes à leurs adversaires. Des moutures de ceux que l’on présente comme favoris font le buzz sur les réseaux sociaux et un constat amertume se dégage: il y a un fossé énorme entre eux et le citoyen Lambda. Ce dernier opte pour le choix d’une personnalité qui se soucierait une fois élue, plus de l’intérêt de la population et pas seulement des intérêts de sa famille politique. Bref, une personnalité qui va continuer dans la vision de la modernité, et non des politiciens, nationalistes que dans les discours.
C’est décidemment la course contre la montre au sein du FCC en vue de la désignation de son candidat avant le 8 août prochain. Et ce ne sont pas les prétendants qui manquent car, certains noms sortent du lot depuis des mois et des jours. On évoque même une liste de critères fixés par le Chef de l’Etat aux différentes composantes à qui il aurait demandé de fournir quatre noms endéans 48 heures. Des critères géostratégiques sont aussi à prendre en compte.
Et Matata Ponyo dans tout ça ?
Cette démarche si elle est sincère, risque de confondre certains faucons de la MP qui envient le fauteuil présidentiel alors qu’ils trainent une réputation sulfureuse auprès de la population qui les accusent à tort ou à raison, d’être à la base de sa souffrance.
En effet, d’aucuns n’ignorent que certains cadres du pouvoir ont à plusieurs reprises bloqué certaines initiatives visant à améliorer sensiblement la situation socioéconomique de la population. C’est le cas de la bancarisation du salaire des fonctionnaires de l’Etat initiée par le Premier ministre Honoraire Augustin Matata qui avait rencontré une farouche opposition avant d’être finalement appliquée.
Et de tous les noms qui circulent, s’il y a un qui a bonne odeur auprès de masses silencieuses, c’est bel et bien celui de l’ « homme à la cravate rouge », lui qui a eu le mérite de stabiliser le cadre macroéconomique pendant plus de trois ans. Pour bon nombre de congolais dont les masses laborieuses, Matata ne fait aucun doute, s’il y a lieu de choisir un dauphin sans complaisance.
N’en déplaise aux politiquement forts qui ne jurent que sur la désignation d’un fin politique pour succéder à l’actuel Chef de l’Etat. « Etant un grand stratège, le Chef de l’Etat sait pertinemment qu’il ne faut pas faire confiance aux hommes très politiques. Il connait parfaitement le bilan de chacun de ses collaborateurs et il sait qui saura convaincre la population de renouveler sa confiance à son camp politique de par son bilan d’abord et ensuite le projet de société qu’il concevra », explique l’analyste politique Mwange Kalufanyi.
Signe que Matata Ponyo fait peur, alors qu’il séjourne dans la province du Maniema où il suit l’évolution de ses projets de développement, une certaine presse affirme l’avoir vu à Kingakati.
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