Home Economie Eric Monga, cet investisseur ambitieux qui veut produire et vendre l’électricité en RDC

Eric Monga, cet investisseur ambitieux qui veut produire et vendre l’électricité en RDC

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Préoccupé par le déficit électrique, qui est un véritable casse-tête des opérateurs économiques en RDC, cet homme d’affaires congolais veut alimenter en électricité les mines de cobalt et de cuivre basées dans l’Ex-Katanga. Pour ce faire, il a initié le projet hydroélectrique de Sombwe dans l’ancien triangle de la mort à Mitwaba. Celui-ci a été confirmé « économiquement et financièrement viable » par un rapport Ernest&Young.

L’ambition et l’audace sont des guides fiables pour le Président régional de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) dans le Grand Katanga et mandataire en mines et carrières.

Basé à Lubumbashi, Chef-lieu de la province du Haut-Katanga, il intervient régulièrement comme invité à la Conférence annuelle de la Fondation Clinton pour parler de la RDC.

Passionné par les affaires, il a créé en 2001 avec son ami feu Claude Mutomb, la société Trade Serive. En 2012, il a créé à Lubumbashi et enregistré à New York aux Etats-Unis, DRCMCS, un cabinet indépendant de conseil minier, qui offre un large éventail de services exclusivement destiné à l’industrie minière et métallurgique internationale et aux sociétés affiliées à l’exploitation des matières premières.

Ce patron a proposé comme alternative au déficit énergétique dont souffrent les mines de cuivre et de cobalt du sud-est du pays, un nouveau modèle pour les projets d’électricité.

En effet, Kipay Investissements, une de ses sociétés avec ses associés a signé en 2015, un protocole d’accord avec le gouvernement congolais pour le développement de deux sites électriques dans la province du Haut-Katanga.

Ce projet est une première en RDC à l’instar de celui de Dangote dans le ciment au Nigeria. Eric Monga avait d’ailleurs exprimé tout le bien qu’il pense de cet investissement en déclarant à Boomerang lors d’une conférence énergétique à Londres que « l’électricité est la solution pour le Katanga et pour le reste du Congo » et que « les congolais devaient plus investir dans ce secteur ».

Satisfaire la demande des compagnies minières

La réalisation de ce projet électrique coutera à Kipay Investissements la folle somme de 300 millions de dollars américains, laquelle sera remboursée par la vente de l’électricité directement à l’industrie minière.

A ce propos, il nous revient d’apprendre que des discussions sont très avancées avec certaines compagnies minières et que, les signatures d’offres interviendraient incessamment.
« Kipay Investissements procède avec professionnalisme et transparence dans la légalité grâce à l’expertise des jeunes cadres congolais, qui sont sur le projet depuis sa conception, encadrés par les sommités nationales du secteur », dit une source interne.

Il faut souligner  que l’initiative d’Eric Monga est louable et salutaire dans un pays dont le secteur électrique demeure largement dominé par l’Etat à travers la Société Nationale d’Electricité (SNEL) en dépit de certains projets hydroélectriques développés par des sociétés minières sur des centrales appartenant à la Gécamines SA.

D’ailleurs, selon les données statistiques de la FEC, la capacité totale de la production de l’électricité du pays a baissé suite au manque d’investissement dans les infrastructures énergétiques. Au point que la capacité totale installée entre 2012 et 2014 est restée statique à 2.442 mégawatts alors qu’en 2014, on avait produit seulement 1.329 mégawats.

Et le projet Sombwe prévoit de produire 95 mégawats mais son initiateur compte sur la construction des petites centrales électriques pour combler le déficit de puissance en attendant le développement du Grand Inga.

A en croire le boss Eric Monga, la puissance disponible à l’ex-Katanga en 2014 était de 725 mégawatts, très en dessous de la forte demande de l’industrie minière évaluée à l’époque à 1.267 mégawatts usage domestique non pris en compte.

RD44/LSM

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