Comment les élites politiques d’une province classée dernière sur le plan du développement peuvent-ils passer plus de temps à se quereller en lieu et place de travailler pour le développement de leur province? C’est en substance la préoccupation de Jean Lowaka, cadre de Ensemble pour le Changement, le nouveau parti de Moise Katumbi à propos de la crise qui prévaut au Sankuru entre l’Assemblée provinciale et le Gouverneur.
Il a à cet effet, tenu une matinée politique samedi 4 janvier 2020 à Kinshasa au cours de laquelle il a appelé tous les politiques de la contrée à privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts égoïstes et partisans de leurs familles politiques respectives.
Ce collaborateur de l’honorable Emmanuel Ompeta, Député national élu de Lodja se dit profondément choqué de voir sa province sombrer dans la misère et la pauvreté. « Le Sankuru est une province profondément enclavée, sans aéroports, sans routes, sans hôpitaux, sans prisons, sans infrastructures judiciaires, sans entreprises privées viables, sans eau, sans électricité, où la plupart d’enseignants et fonctionnaires touchent 80 USD s’ils ne sont pas soit non payés, soit nouvelles unités. La seule province de la RDC où le billet d’avion aller-retour de Kinshasa coûte 800 USD à cause de la mauvaise foi de ses fils et filles, politiques soient-ils», a-t-il d’entrée de jeu regretté.
Indépendamment de toutes les considérations politiques, il invite les jeunes Sankurois à vaincre la faim, le chômage et la quête des positionnements politiques afin de dire non à toute initiative qui ne rencontre pas les aspirations du peuple Sankurois.
S’attardant sur la crise qui secoue les institutions provinciales du Sankuru, il ne condamne personne mais renvoie tout le monde à faire face avec sa conscience. Il martèle sur le fait que le Sankuru n’aura jamais une Assemblée provinciale composée des anges, ni un Gouverneur Saint.
En tout cas, ce candidat malheureux aux législatives provinciales dans la circonscription électorale de Lodja est certain que tous les actes sont susceptibles de modification et harmonie car les erreurs ne manquent pas quand il s’agit de gérer la res publica.
Étant donné que les grandes Institutions du pays sont déjà saisies et que la procédure de pacification est lancée, il invite tous les pétitionnaires, les marcheurs, les organisateurs de messes noires, les professionnels des audios et de longs messages dans les différents groupes WathsAp et Facebook, de se désactiver dès la réception de son speach en attendant l’issue des pourparlers au niveau du Ministère de la Justice.
Il rappelle qu’il ne reste que 4 ans du mandat «pour que les téléphones de certains responsables politiques Sankurois ne transmettent plus de messages de destruction».
Pour lui, l’heure est donc venue de se mettre au diapason du décollage de la Province du Sankuru.
ALT.