Home Politique Dossier Kamerhe: Prof Omasombo rappelé à l’ordre par l’entrepreneur Léopold Kadima

Dossier Kamerhe: Prof Omasombo rappelé à l’ordre par l’entrepreneur Léopold Kadima

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REPLIQUE A L’ANALYSE DU PROF OMASOMBO
Par Léopold Mulumba KADIMA 

Vide politique en RDC- lynchage public de Kamerhe décidé par Tshisekedi et Kabila-Tous puisent impunément dans la caisse de l’Etat(y compris Fatshi)-Tshisekedi l’élève de Kamerhe-Un Tshisekedi incapable de déséquilibrer l’armature du camp KabilaKabila qui a propulsé Fatshi à la présidence de la république-Un Martin Fayulu vainqueur des dernières élections-Opposition dominée par Jean-Pierre Bemba et Moise Katumbi dans une RDC pré-électorale(2018)-Fatshi pas innocent dans les déboires judiciaires de VK-Fatshi entouré des Lubas Lubilanji….tel est le dernier cliché tiré à un peu plus de 8 mille kilomètres de Kinshasa à partir de sa base du Musée de Tervuren en Belgique par le Prof Omasombo qui décrit ainsi la situation en République démocratique du Congo son pays d’origine secoué par l’ouverture prochaine du procès de Vital Kamerhe accusé de détournement de fonds publics et blanchiment des capitaux et dont le procès débute le 11mai2020. Par ce temps de confinement nous imposé par le Covid-19, le ciel ne pouvait être plus clair, dépourvu de toutes sortes de pollutions et le cliché ne pouvait quant à lui être plus précis : tous les détails y sont perceptibles.

A la lecture de l’interview que le chercheur congolais a accordé à La libre Afrique.be ; il y a lieu de se demander si le Professeur maitrise la scène politique congolaise. Sauf si le chercheur a voulu plaire à une certaine opinion (peut-être occidentale), qui aimerait voir le cours des choses se dérouler autrement que ce que le commun des mortels vit en ce moment ; dans ce cas le prof aura certainement atteint son but. Tout compte fait le chercheur congolais a présenté une situation qui n’a rien avoir avec la réalité en RDC.

Pour le Prof Omasombo Fatshi espère occuper l’espace que laisserait son « maitre » Vital Kamerhe s’il est condamné définitivement d’autant plus que tout cela serait orchestré par lui avec l’aide de son prédécesseur confiné volontairement dans son domaine de Kingakati. Le prof ne cache pas sa sympathie à l’endroit du Directeur de Cabinet de Fatshi qu’il qualifie d’ailleurs d’architecte, d’intelligent et bon joueur. Tout porte à croire qu’il pourrait être le premier à souffrir de l’absence sur la scène politique de celui qu’il qualifie de faiseur de roi si la justice congolaise parvenait en toute indépendance à le condamner définitivement.

Combattre la corruption et les détournements des deniers publics, instaurer un état de droit tels sont les défis que Fatshi s’est donné même si très peu y ont cru, y compris parmi les intellectuels congolais. Il a été dit publiquement dans ce pays que « Mboka ekobonga lisusu te ».

En s’alliant à Fatshi, Vital Kamerhe connaissait très bien dans quelle direction Felix Tshisekedi voulait conduire le pays après 38 années de lutte entamée par son défunt père dont il est aujourd’hui l’héritier politique puisque porté à la direction de l’UDPS après le décès du vieux leader. Mais Comme d’autres incrédules qui remplissent la scène politique, il a sous-estimé la détermination du Président Tshisekedi décidé à honorer la mémoire de son père et rendre sa dignité au peuple congolais. C’est avec surprise qu’ils découvrent tous que le bateau Congo a changé de cap,
même si des couloirs du Musée de Tervuren on voudrait encore croire qu’au Congo une justice indépendante ne peut exister. Ceci est d’autant plus surprenant que ce leadership est mené par celui-là même qui était considéré comme un ignare et n’ayant aucune expérience de la gestion de la Res republica, de surcroit originaire de Tshilenge et que le professeur Omasombo sans doute pour le diminuer puisque n’ayant pas à ses yeux un grand diplôme synonyme d’intelligence au Congo, le qualifie d’élève de Kamerhe Après tout quelque chose de bon peut-il sortir de Tshilenge? On est en droit de se poser cette question si on voit comment a été organisée la honte de Genève soutenue par ceux-là même qui financent bon nombre de chercheurs congolais. Vital Kamerhe ne laissera aucun vide politique s’il disparaissait de la scène politique. Ombre de lui-même à la veille des élections de 2018, VK en bon joueur, a vite compris que sa survie politique ne pourrait se jouer qu’aux côtés du fils du Sphinx. Opportuniste, il s’est vite ravisé en rejoignant la voie de la raison en signant l’accord de Nairobi laissant de côté tout ce qu’il y avait de plus absurde dans l’histoire de la politique congolaise, Genève. Pour une finale de la coupe du monde on ne laisse pas un MESSI en pleine forme sur le banc. Sauf si les coaches à l’image de Bemba et Katumbi que le Prof Omasombo qualifie par ailleurs d’opposants dominants au régime de Kabila, de quoi laisser se pâmer tout observateur averti de la scène politique congolaise, jouaient un agenda caché. Fatshi n’avait besoin de personne pour exister politiquement. « L’histoire rendra compte… du point de vue de l’encrage du peuple et de la clientèle politique, nous étions tous unanimes que Tshisekedi était bien positionné » dira l’ancien premier ministre Muzito dans une interview accordée à la radio top Congo après l’absurdité de Genève.

Tous puisent impunément dans la caisse de l’état ce y compris Tshisekedi, laisse sous-entendre le Professeur. Le déni. C’est me semble-t-il la posture qu’opte le prof. Il ne croit pas au changement. Ou mieux il refuse. Il n’est pas le seul. Même si pour la toute première fois dans l’histoire de la RDC, un dirigeant si haut placé est mis en cause créant un tsunami politique au point de rendre muets les principaux acteurs du régime sortant, chacun se prêtant à un examen de conscience. Quand on trimbale des casseroles, vaut mieux faire profil bas ! On a du mal à envisager un seul instant un dirigeant intègre au Congo Kinshasa. Fiction pour les uns, « jeux na bango » pour les autres incrédules. On les trouve même au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Quand c’est en occident c’est normal c’est même banal. Par contre au Congo, on ne peut appréhender telle secousse sans envisager une cabale politique qui viserait à éliminer un adversaire politique devenu soi-disant gênant. Rhétorique classique. Dommage ! L’intellectuel congolais a du mal à se démarquer de la foule. Quelle différence avec les multiples prises de position et déclarations des groupements de tout bord, partisans politiques ou encore ressortissants de… pour qui le dossier est vide sans l’avoir lu ? L’accusé est innocent avant même que le juge prononce le verdict. Congolais, nous drainons derrière nous un héritage lourd. 35 ans de Mobutu et 21 ans de Kabila caractérisé par l’absence totale de justice. Les gens de ma génération n’ont pas connu autre chose. Ces réflexes sont en nous et inscrites comme une seconde nature. Les plus grands d’entre nous n’y échappent ! Fatshi a du pain sur la planche. Face à cette réalité têtue, comment ne pas s’incliner devant le combat mené dans la douleur par celui qui a été déclaré autrefois fou tout simplement parce qu’il avait fait le choix de vaguer à contre-courant? On peut à juste titre mesurer la portée du combat d’Etienne Tshisekedi, porté aujourd’hui par son fils.

Un Kabila qui a propulsé malgré lui Fatshi à la Présidence en lieu et place de son dauphin aux élections remportées par un Fayulu qui curieusement avait des électeurs dans tout le pays mais qui n’a pas pu placer des témoins dans tous les bureaux de vote mais qui lui-même comptait sur les observateurs de la Cenco devenue du coup l’organisme de certification des élections en RDC. Tels sont les autres détails qu’on peut encore scruter du cliché haut en couleur du Prof des sciences politiques. Le Raïs semble séduire le chercheur congolais qui voit en lui un grand stratège ayant constitué une armature dont Fatshi serait incapable de déséquilibrer ! Discours qu’aimerait sans aucun doute entendre une certaine opinion qui heureusement n’est pas représentative de la majorité des congolais. Discours qui s’inscrit dans la droite ligne de ceux qui ont longtemps considéré l’UDPS comme un parti tribal circonscrit dans les limites du territoire de Tshilenge et qui ne pourrait jamais gagner les élections et dont le choix d’appartenance constituait une perte de temps éloignant le rêve d’une possible accession au pouvoir. Ceux-là même qui ont défendu que le vote en RDC était tribal, théorie qu’ils semblent appliquer aux seuls lubas. Ainsi Fayulu pouvait être voté partout en RDC et que Felix ne pouvait que se contentait du vote de ses frères tribaux. Le peuple congolais qui avait soif du changement a déjoué tous les pronostics en votant utile. Croyant à sa victoire jusqu’au bout, l’UDPS est contrairement aux autres, le seul Parti à avoir érigé à la veille de la proclamation des résultats, un podium pour fêter sa victoire. Il fallait y croire ! Une fois au pouvoir contre toute attente, ils aimeraient voir la ceinture de Felix constituée de ceux-là qui n’ont pas lutté. Carnet et crayon à ma main ils font de décompte pour constater quelle ethnie y est majoritaire. Discours sans doute dépassé mais heureusement bien conservé dans les archives du musée royal de l’Afrique centrale pour les besoins de la cause. On peut le dégainer de temps en temps quand les circonstances l’exigent afin d’opposer de manière sournoise les deux peuples frères, ceux de l’ancienne province du Kasaï oriental et ceux de l’occident qui ont démontré aux vues des résultats des dernières élections que l’UDPS s’étendait au-delàs des frontières du territoire de Tshilenge, omettant curieusement que le numéro deux du gouvernement y était originaire et que d’autres fils de cette province tout comme ceux issus des quatre coins de la république constituaient la ceinture du Président Tshisekedi ou encore que le bas-Congo a toujours été considéré comme une terre fertile pour l’UDPS.

Décidément entre la survie du clan Kabila et la désintégration de l’UDPS le prof Omasombo semble avoir fait son pari. Le dernier bras de fer entre la coalition au pouvoir relatif à la convocation du congrès ou encore la dernière bourde du Président du Senat dans l’affaire qui l’oppose à une sénatrice de même famille politique semble indiquer que la forteresse FCC pourrait avoir des fissures. 2023 nous réserve sans aucun doute beaucoup de surprises. En attendant les prochaines échéances électorales, nous avons pris à notre tour un cahier registre et un stylo rouge pour écrire à l’encre indélébile les noms de ceux qui rempliront les pavillons de luxe du centre pénitencier et de rééducation de Kinshasa.

Léopold M. KADIMA

Entrepreneur
En confinement

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