Plusieurs fois reportée, la remise et reprise entre les opposants Adolphe Muzito et Martin Fayulu aura lieu ce lundi 12 octobre 2020. Le Président de Nouvel Elan va officiellement céder la présidence tournante de la plateforme Lamuka au Président de l’Ecidé. Seul bémol, cette « alternance » à la tête de la principale plateforme de l’opposition politique congolaise interviendra six mois après l’expiration du mandat du président sortant.
L’écart entre les actes et les paroles de certains acteurs politiques congolais intrigue. Très en vue depuis les dernières élections qui ont consacré la première alternance pacifique démocratique à la tête de la RDC, le candidat malheureux à la présidentielle Martin Fayulu et l’ancien premier ministre Adolphe Muzito donnent du fil à retordre à la coalition FCC-CACH au pouvoir. Seulement, leur union sacrée a pris un coup il y a quelques jours suite au conflit qui les a posé sur les nouvelles orientations politiques à prendre au point que la remise et reprise a été repoussée.
En effet, c’est depuis le 2 décembre 2019 que Mozito est à la tête de la présidence tournante de Lamuka dont la durée est trimestrielle. Si la Covid-19 est évoquée comme principale raison du glissement de son mandat, étant donné que les deux leaders ont été bloqués à l’étranger, rien en tout cas ne saurait justifier le report de près de deux mois de plus depuis la fin du confinement intervenue en août dernier.
Et pourtant, le tout premier président de la présidence tournante de Lamuka, l’opposant Moise Katumbi avait rempli son devoir et passé le témoin à son successeur sans problème. Pour une certaine opinion, l’attitude Martin Fayulu et d’Adolphe Muzito est une sérieuse menace à la crédibilité de Lamuka.
ALT.