Pour avoir décidé de soutenir les consultations nationales initiées par le Chef de l’Etat, Jean-Pierre Lola Kisanga s’est attiré la colère de sa famille politique, l’Eveil de Conscience pour le Travail et le développement (ECT) qui l’accuse de vagabondage et d’opportunisme politique. Ce parti membre du FCC menace de déclencher la procédure de récupération de son siège de Sénateur conformément à la loi en vigueur.
Dans une déclaration faite à Kinshasa le 2 novembre dernier, Jean-Pierre Lola Kisanga a annoncé son soutien « à la démarche du président de la République » à travers un engagement irrévocable qu’il a signé en marge des consultations nationales entamées le lundi dernier par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en vue de former l’Union sacrée pour la Nation. Et pourtant, les élus nationaux de l’ECT ont réaffirmé il y a quelques jours, leur appartenance et loyauté au FCC et à son Autorité morale Joseph Kabila.
Du coup, le Président national de ce parti, Boniface Balamage Nkolo l’accuse de « vagabondage et d’opportunisme politique » et estime qu’il a quitté de lui-même son parti. « Il s’agit là, conformément à nos textes, d’une auto-exclusion de notre parti politique et du regroupement. Nous allons donc tirer les conséquences », a-t-il déclaré sur Top Congo FM, ajoutant que le parti « le considère aujourd’hui comme étant parti de lui-même ».
La transhumance politique…
Quant à la suite à réserver à cette affaire, le Président de l’ECT s’en remet au bureau du Conseil politique du parti qui va se réunir ce mardi 3 novembre 2020. « Mais d’ores et déjà, tranche Boniface Balamage, l’interprétation du texte n’est pas équivoque ».
Pour ceux qui le connaissent, Lola Kisanga n’est pas à son premier acte de vagabondage politique, lui qui avait refusé de céder le poste de Rapporteur adjoint du Sénat obtenu pour le compte du RCD après avoir quitté ce parti. Plus grave, il fait partie des sénateurs qui ont saisi en octobre dernier la Cour de Cassation en interprétation de l’article 158 de la Constitution en pleine crise entre FCC et CACH autour de la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle. Heureusement que le ridicule ne tue pas.
ALT.