Alors que la bataille judiciaire est rude entre la Banque Centrale du Congo(BCC) et l’actionnaire majoritaire de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), le groupe Elwyn Blattner, les employés de cette banque en liquidation ne cachent plus leur désarroi.
Ce jeudi 19 novembre 2020, ils ont manifesté à Kinshasa pour exiger l’exécution de l’arrêt pris par le Conseil d’État suspendant la liquidation forcée de leur banque.
La veille, ils ont écrit au Président de la République pour demander son implication. Cela fait quatre ans que la BIAC est en cessation de paiement pour plusieurs raisons, entre autres la mauvaise gestion et le non remboursement des crédits octroyés aux sociétés apparentées du groupes Elwin Blattner ainsi et l’État congolais ainsi qu’à la défaillance de la supervision par la BCC.
L’administration provisoire mise en place pour tenter de stabiliser la gestion ayant failli à sa mission, les syndicalistes affirment avoir identifié la cause de cet échec.
Pour eux, c’est l’affairisme des membres du comité de gestion provisoire et l’absence criante du contrôle et de suivi de la Banque Centrale du Congo.
Fatigués d’attendre le bout du tunnel, les employés de la BIAC sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme le théâtre entre la BCC et les actionnaires.
Au Chef de l’État, la délégation syndicale de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo ont fait part de leur souci d’être rétablis dans leurs droits en ce qui concerne notamment le paiement du décompte final.
« A ce jour, la bataille juridique engagée entre la BCC et l’actionnaire majoritaire ne profite nullement aux agents qui continuent à croupir dans la misère. Voilà pourquoi, à défaut de sauver cette institution, les salariés sollicitent votre implication en tant que père de la nation et garant de bon fonctionnement des institutions pour une décision de votre autorité prenant en compte les faits ci-après : le paiement du décompte final des agents dans le meilleur délai ; l’élaboration d’un plan social pour l’ensemble du personnel en vue de sa réaffectation dans d’autres structures de l’Etat », lit-on dans le mémorandum des agents et cartes de la BIAC adressé au Chef de l’Etat le 17 novembre.
Pour rappel, la mise en liquidation forcée de la BIAC décidée le 9 octobre par la BCC a été annulée par le Conseil d’État en date du 10 novembre dernier.
Conformément à cet arrêt, les employés refusent de voir les liquidateurs désignés, le groupement AB Legal Van Cutsem – Global Business Consulting (GBC SARL) – Lubala et Associés SCRL (AGL) mettre leur pied dans les installations de la BIAC.
ALT.