Libéré sous condition en mars dernier après sa condamnation en 2014 à dix ans de détention pour viol sur mineures, Eugène Diomi Ndongala risque de retourner à la prison centrale de Makala dans les prochains jours.
S’il avait compté à son statut d’opposant politique au régime de Joseph Kabila pour recouvrer la liberté, il est cette fois-ci accusé de se servir de sa casquette d’acteur politique écouté par le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour escroquer une femme dans une scabreuse affaire foncière.
Condamné par le tribunal de paix de Ngaliema à six ans de servitude pénale, à la restitution de la somme de 100 000 USD qu’il est accusé d’avoir escroquée à une femme et à d’autres frais en guise de dommages et intérêts, il a interjeté appel.
L’audience en appel démarre ce mardi 1er décembre 2020. Elle mettra aux prises les avocats de Diomi Ndongala et ceux de Madame Ngani.
Cette dernière avait gagné le procès au premier degré contre l’ancien opposant. D’après un de ses avocats-conseils, Me Jean-Didier Bakala, elle aurait remis 100 000 USD à Diomi Ndongala en échange d’une parcelle située dans le quartier Ma Campagne.
Malheureusement, alors qu’il se serait engagé à lui remettre, dans les deux mois qui suivaient la remise des fonds, les titres de parcelle vendue, le Président de la Démocratie Chrétienne n’aurait pas tenu sa parole.
Pour cause, précise une source proche du dossier, « Diomi Ndongala n’avait pas qualité de vendre ladite parcelle ». Par conséquent, il se serait trouvé dans l’obligation de restituer la somme perçue, ce qu’il n’aurait pas encore fait au point de pousser Madame Ngani à saisir la justice.
Une affaire donc à suivre.
ALT.