Toute la presse congolaise ne parle que d’elle depuis sa nomination, lundi 05 juillet 2021, au poste de Gouverneur de la Banque Centrale du Congo(BCC) par le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo. Quels sont les centres d’intérêt de madame Malangu Kabedi-Mbuyi dans le domaine de l’économie et des finances dans lequel elle évolue depuis 40 ans?
Ne cherchez pas son nom sur les listes des partis politiques de la République Démocratique du Congo ni son adresse pour lui présenter les civilités à la congolaise. Née à Kananga dans l’actuelle province du Kasaï en février 1958, la nouvelle patronne de la BCC a passé presque toute sa vie à l’étranger dont 40 ans dans le secteur de l’économie et finances. Elle est passée par la capitale belge où elle a décroché une licence en économie et une maîtrise en économétrie à l’Université Libre de Bruxelles.
Elle a ensuite poursuivi ses études aux États-Unis où elle a été engagée par le Fonds Monétaire International (FMI) dont elle a été chef de mission notamment au Cap vert et au Burkina Faso.
En effet, durant trente deux ans, elle a travaillé pour le Fonds monétaire international dans 5 pays comme économiste et enseignante à l’Institut de formation du FMI.
A titre d’illustration, Malangu Kabedi-Mbuyi a été représentant résident du FMI à Yaoundé, au Cameroun.
Dans le cadre de cette mission, elle avait représenté le FMI au séminaire de formation de la société civile en Afrique de l’Ouest sur l’Initiative en faveur de la transparence dans industries extractives (ITIE) en novembre 2005, auquel avaient assisté 40 participants des organisations de la société civile des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Cameroun, ainsi que dix représentants de la coalition d’organisations de société civile « publiez ce que vous payez« . Ce séminaire était parrainé par la Banque Mondiale, le Département pour le développement international du Royaume-Uni, le ministère français de la coopération et le Programme des Nations Unies pour le développement.
Intéressée par la transparence des recettes des ressources naturelles
Selon un ancien conseiller au ministère des finances qui l’a rencontrée à plusieurs reprises dans le cadre de ses missions auprès du FMI, la première femme à diriger la Banque Centrale de la RDC a un faible pour les questions liées à la transparence et la bonne gouvernance et a la réputation d’accorder une oreille attentionnée aux attentes des organisations de la société civile. Elle s’intéresse également, d’après notre source, à la transparence des recettes des ressources naturelles.
Polyglotte, parlant couramment l’anglais et le français, avec un niveau de connaissance fonctionnelle de l’espagnol et du portugais, Malangu Kabedi-Mbuyi n’a en réalité pas grand chose de la culture congolaise en dehors de ses origines. L’ancienne directrice du centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique de l’Ouest est mariée et mère de deux enfants.
Ayant également occupé les fonctions de conseillère principale de l’administrateur en charge des pays africains francophones au Conseil d’Administration du FMI au Bénin et au Cameroun, sa nomination à la tête de la BCC s’inscrirait dans le cadre de la relance du programme entre la RDC et le Fonds Monétaire International.
ALT.
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