Alors que les agents de l’établissement public Transport au Congo (Transco) attendent avec impatience la concrétisation de la promesse maintes fois réitérée, de l’amélioration de leurs conditions sociales, le ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, Chérubin Okende et le Directeur Général ai, Chief Tshipamba Ngambamalu excellent dans la comédie.
Jeudi 16 septembre 2021, ils ont offert à l’opinion publique un spectacle à faire rire même des cadavres. Visiblement coincés, ils ont présenté à quelques médias ce qu’ils ont présenté comme la découverte de 161 bus de marque Mercedes, qui selon leurs dires, ont été abandonnés dans deux parcelles privées situées à la 3 ème rue nouvelle vite dans la commune de la N’Sele.
Comme dans une véritable comédie cinématographique, le DG ai de Transco a joué à la perfection son rôle, notamment en déclarant avoir lancé l’alerte au ministre et en affirmant que l’État congolais a décaissé 1 million de dollars pour la répartition de ces bus abandonnés.
De son côté, l’autorité de tutelle a, le plus bizarrement du monde, crié au sabotage et promis de poursuites judiciaires aux auteurs du prétendu sabotage.
Alternance.cd vous plonge dans les coulisses de ce qui se passe à Transco pour comprendre comment le ministre des TVCD et son ancien conseiller juridique placé à la tête de Transco tentent de rouler les agents de cet établissement public, dont les conditions sociales ne se sont guère améliorées, un mois et demi après la suspension de l’équipe dirigeante qui était accusée d’être à la base de leur souffrance.
Des accusations sans preuves
Par son arrêté n°0004/CAB/MIN/TVCD/2021 du 30 juillet 2021, le Ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, Chérubin Okende a suspendu , à titre préventif, les membres du Conseil d’Administration et de la Direction Générale de l’établissement public Transco.
Qu’il déroule de la motivation dudit arrêté que les observations de l’audit de gestion diligenté par les experts du Conseil Supérieur du Portefeuille font état d’une mauvaise gouvernance dans le chef desdits mandataires affectant ainsi dangereusement l’objet social et l’évolution de la situation patrimoniale de Transco. Ce qui nécessitait la prise de cette mesure de suspension et l’institution d’une commission d’enquête chargée de mener des investigations sur les faits mis à charge des mandataires suspendus.
Alors que tous attendaient avec impatience l’installation et les conclusions de ladite commission d’enquête, contre toute attente, soit un mois et 19 jours, non seulement que ladite commission d’enquête n’est toujours pas instituée, mais surtout, aucune preuve de ces détournements n’est brandie.
Face à cette situation, les esprits avisés s’interrogent sur les véritables motivations des décisions ministérielles de suspension des mandataires et de la nomination des intérimaires.
Pour s’en rendre compte, l’ont fait croire aux agents que la situation de non paiement dans laquelle ils sont plongés est l’œuvre de l’ex DG Bongi Blackson, lequel est accusé d’avoir détourné les recettes journalières de Transco ou encore des salaires des agents.
Qu’aussi, l’on a véhiculé que la nouvelle équipe dirigeante qui du reste, nommée en violation flagrante de l’article 14 des statuts de Transco, a constaté dans les différentes banques, notamment Rawbank et Equity BCDC, de fortes dettes contractées par l’ex DG au détriment de Transco.
En dépit de toutes ces graves allégations, qui du reste non prouvées et s’apparentent à une campagne de diabolisation et de démagogie, non seulement qu’aucune preuve n’a été brandie jusqu’à ce jour en vue de permettre aux accusés d’apporter leurs moyens de défense, mais surtout le bonheur tant promis aux agents traîne à se réaliser.
La grosse comédie
C’est dans ce cadre que, se trouvant dans une mauvaise posture pour prouver la mauvaise gestion reprochée à l’équipe de gestion suspendue, Chérubin Okende et son ex conseiller juridique placé irrégulièrement à la tête de Transco (lire l’article TRANSCO: Ces grossières bêtises de Chérubin Okende qui salissent le Gouvernement), tentent la conviction des seuls naïfs qui demeurent encore fidèles à leur démagogie et qui continuent à croire en leurs mensonges et vastes blagues, ont inventé un autre détournement, celui des fonds d’amortissements ou de réparation des anciens bus Mercedes et l’entrepôt desdits bus à N’Sele.
Explication d’un cadre de Transco qui a requis l’anonymat : « On doit rappeler que faute d’espace, l’orientation des anciens bus Mercedes a été décidée pour permettre de protégés les nouveaux bus Volvo dans les deux dépôts(Masina et Limete). Cette situation est bien connue des administrations aussi bien de Transco que du ministère des Transports ainsi que de celui des Travaux publics, même de certaines autorités judiciaires, sécuritaires et policières .»
Question: depuis son entrée en fonction, l’actuel DG ai de Transco, Chief Tshipamba n’était-il pas au courant de l’existence de ces bus supposés abandonnés ?
Aussi, est-ce qu’il revenait à l’ancien DG l’expertise mécanique de ces bus?
Pour démontrer le caractère mensonger des allégations de Chérubin Okende et de son homme de main placé à la tête de Transco, notre source affirme qu’il y avait des éléments de la Garde Républicaine qui assuraient la garde aux deux entrepôts des bus supposés abandonnés à N’Sele.
Autant dire que dans l’entendement du ministre des transports, ces éléments de la GR détachés à ces endroits étaient dans le coup pour voler l’État ?
Réponse d’un ancien Secrétaire Général dans l’Administration publique : « Tout prouve que actuellement que la suspension des membres du conseil d’administration et de la Direction Générale de Transco a été dictée par la seule volonté de l’autorité de tutelle de placer ses hommes et ce, en violation flagrante des articles 14 et 38 des Statuts de Transco et du droit administratif.»
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