

Le président national de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), Augustin Matata Ponyo, appelle les congolais à s’enrôler massivement. Il a fixé l’opinion sur les raisons qui doivent pousser les électeurs à s’enrôler, au cours d’une matinée politique animée ce samedi 28 janvier à Showbuzz.
Le candidat déclaré à la présidentielle prévue en décembre 2023 a démontré que « la situation socio-économique continue à se dégrader au cours de ces quatre dernières années {de mandat de Tshisekedi} en dépit des promesses faramineuses qui été faites par le pouvoir en place en début de son mandat en janvier 2019 ».

Matata Ponyo a évoqué entre autres, le taux de croissance économique du PIB par habitant « bien que positif (14%), largement insuffisant pour relever le niveau du revenu réel de la population », le taux d’inflation qui reste relativement élevé, « soit 9% en moyenne annuelle, et grève le pouvoir d’achat de la population » alors que ces taux étaient respectivement de 3,3% et 2,6% en moyenne annuelle lorsqu’il était premier ministre (2012-2016).

Il a fustigé aussi le taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain, qui continue à se déprécier « nonobstant des niveaux un peu élevé de réserves de change dont se vante honteusement le gouvernement ».
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Matata Ponyo a regretté le fait que « le phénomène 20% à 30% de rétrocommission a refait surface dans le circuit de paiement de la dépense publique alors qu’il avait totalement disparu » quand il était ministre des finances et premier ministre.

« En un mot, s’est-il résumé, le cadre macro-économique s’est globalement dégradé au cours de quatre dernières années et n’a rien à voir avec les performances socio-économiques remarquables de mon gouvernement entre 2012 et 2016 ».
Laver la RDC de l’opprobre


Tout en reconnaissant des risques de fraudes lors de prochaines élections, Matata Ponyo encourage le peuple congolais à ne pas tomber dans le piège du pessimisme et du découragement.

A ce sujet, il a soutenu que « la fraude électorale peut se faire une fois, comme ce fut le cas en décembre 2018, et ne peut nullement se répéter en décembre 2023, même bien imaginée et ficelée, si le peuple que vous êtes s’y oppose farouchement ».
Pour lui, il faut s’enrôler quels que soient les pièges qui seront rendus.
« Si les machines d’enrôlement sont insuffisantes dans votre localité, a-t-il dit, demandez qu’on vous en ajoute, c’est votre droit. Si elles tombent tout le temps en panne, demandez leur réparation, c’est votre droit. Si le délai accordé pour l’enrôlement est insuffisant, demandez une prolongation. C’est aussi votre droit. S’il faut parcourir à pied des kilomètres pour vous enrôler, faites-le. Vous n’allez pas en mourir. C’est pour une cause noble . C’est même un exercice physique utile à la santé. Si vous devez attendre plusieurs heures devant un bureau d’enrôlement pour être reçu, faites…Mai tout au moins, vous aurez gagné le premier combat qui vous prépare à la victoire finale en décembre 2023 ».

Matata Ponyo a relevé que certains dirigeants et citoyens du monde traitent ouvertement le peuple et dirigeants congolais de danseurs, jouisseurs, paresseux et de non travailleurs alors que d’autres disent que la RDC n’a pas d’armée et ne saurait jamais gagner une guerre.
« Nous devons donc nous enrôler pour choisir des dirigeants qui sont capables de renver la vapeur et remettre l’économie congolaise sur le chemin de l’émergence comme ce fut le cas entre 2012 et 2016; des dirhgenats capables de chasser le M23 par les armes comme les Forces armées de la RDC l’ont fait en novembre 2013 alors que j’étais premier ministre….». a-t-il insisté.
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Par ailleurs, l’ancien premier ministre a accusé le pouvoir d’utiliser la justice comme une arme politique pour éliminer les candidats déclarés ou non à l’élection présidentielle.
« Finalement, a fait observer Matata Ponyo, tous les meilleurs candidats désirés par les congolais risquent d’être éliminés au profit des médiocres, ce qui ne serait plus une élection, mais la validation d’un processus électoral en faveur d’un candidat choisi d’avance».
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