C’est l’actualité du jour, de la semaine et même du mois en République démocratique du Congo. L’opposant Martin Fayulu a annoncé ce lundi 19 juin, la décision de son parti politique de ne pas prendre part aux prochaines élections si ses préalables ne trouvent pas satisfaction.
Le leader de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement(Ecidé) est parti du constat que les trois processus électoraux organisés en RDC depuis l’adoption de la Constitution actuelle en 2006 ont tous fait l’objet de contestations.
« En effet, a rappelé Martin Fayulu, depuis plusieurs mois maintenant, nous n’avons eu de cesse à faire comprendre au pouvoir en place ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale que le processus électoral en cours était mal engagé et qu’il fallait un consensus autour des règles du jeu et des principes devant nous conduire aux élections de décembre 2023 pour corriger les erreurs du passé ».
Il accuse la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de démontrer à la face du monde « qu’elle n’avait qu’une seule mission », à savoir, faire élire le chef de l’État sortant et lui offrir une majorité parlementaire confortable en 2023.
« Nous annonçons à l’opinion nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections, tant que le fichier électoral c’est-à-dire la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière », a annoncé celui qui est arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle.
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Malgré ce boycott annoncé, le «soldat du peuple » a précisé qu’il continue à exiger des élections crédibles, autrement dit transparentes, impartiales, inclusives et apaisées , conformément à la constitution.
A cet effet, il demande aux confessions religieuses, aux intellectuels, à la diaspora congolaise et au peuple congolais, de se mobiliser chacun en ce qui le concerne, pour obtenir des élections crédibles.
« Nous sollicitons l’implication des présidents de la SADC et du président de la République du Congo, comme en 2016, de manière à mettre toutes les parties prenantes congolaises ensemble afin d’introduire les correctifs nécessaires au processus et de s’accorder que les règles du jeu électoral. Nous demandons à la communauté internationale de se montrer sensible à souffrance et à la dignité du peuple congolais et à soutenir sa marche irréversible vers la démocratie et l’État de droit et de n’envoyer aucune mission d’observation à une parodie d’élections », a conclu Martin Fayulu.
Junior Lomanga
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