La demande de la CENI d’un appui en termes de ressources aériennes supplémentaires afin de lui permettre de finaliser l’acheminement du matériel et des équipements électoraux vers les sites à accès difficiles a trouvé un écho favorable. Le gouvernement congolais a urgemment trouvé la solution, en se tournant vers l’Angola, qui a accepté de mettre à profit son aviation.
A travers une correspondance adressée le 5 décembre 2023 au président de la République, la CENI a sollicité 4 antonov 26 et 10 hélicoptères afin de déployer ses cargaisons dans les délais pour la tenue des élections prévues le 20 décembre.
Alors que le destinataire de la correspondance n’avait pas encore officiellement réagi, son principal adversaire, le candidat président de la République Moïse Katumbi a proposé son aide.
«…C’est en ce moment que je découvre la lettre du président de la CENI qui affirme manquer de moyens de transport pour l’organisation des élections. Pour aider mon pays, malgré que l’un de mes avions est toujours bloqué par les autorités en Afrique du Sud, je suis prêt à apporter ma contribution à la prise en charge des avions en vue de la tenue des élections le 20 décembre prochain », a écrit le candidat numéro 3 sur le réseau social X.
Ce, après avoir prétendu que partout où il est passé dans le cadre de sa campagne électorale, il a entendu la population « exiger d’une seule voix la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote ».
Malheureusement pour le président national du parti politique Ensemble pour la République, son offre a été ignorée, la CENI et le gouvernement ne lui ayant réservé aucune suite.
Pour une certaine opinion, cette offre n’est ni sérieuse, ni crédible u regard du format choisi par Katumbi pour la formuler.
« La demande de la CENI a été adressée au président de la République par voie officielle. S'il {Katumbi} voulait réellement aider le pays comme il l'a prétendu, il aurait dû écrire poliment et officiellement à la CENI pour lui proposer son aide. Le faire sur les réseaux sociaux comme il l'a fait n'est autre chose que du populisme tendant à humilier le pays tout entier », analyse un professeur des sciences politiques.
Pour revenir à la solution trouvée par le gouvernement, il faut dire que c’est l’Agence congolaise de presse (ACP) qui l’a annoncé : la République démocratique du Congo et l’Angola ont conjointement décidé ce vendredi 8 décembre, de déployer l’aviation angolaise pour assurer la distribution des fiches des procès-verbaux et des bulletins de vote devant permettre le déroulement des élections le 20 décembre.
Junior Lomanga