Alors que le haut représentant de Moïse Katumbi dans le grand Katanga, Christian Mwando, a appelé la population de cette partie du pays à « se tenir debout » pour revendiquer ce qu’il qualifie de « victoire » de son leader, un autre proche de l’opposant est totalement contre toute initiative qui met en danger l’unité nationale. Frédéric Bola, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a clarifié la nature du combat qu’il espérait mener dans le cadre de sa collaboration avec le président national de Ensemble pour la République.
L’ancien magistrat, qui s’est retrouvé à deux reprises en prison et qui vit en Europe depuis plusieurs années, n’est pas prêt à s’engager dans une aventure qui mettrait en mal l’unité de son pays.
« Mon combat, celui pour lequel j'avais choisi de collaborer avec M. Moïse Katumbi, c'est de sauvegarder l'unité de la République démocratique du Congo et de contribuer à sa prospérité. Il n'a jamais été celui de promouvoir la création d'une République du Katanga », a écrit Frédéric Bola sur son compte X, anciennement twitter, lundi 25 décembre 2023.
C’est donc clair que les personnes mal intentionnées qui chercheraient à se servir des élections comme prétexte pour réaliser un projet sécessionniste ne peuvent pas compter sur celui qui avait été nommé en 2018 conseiller de Moïse Katumbi chargé des réformes institutionnelles.
Pour revenir à la déclaration de Cristian Mwando précitée, il faut dire que l’ancien ministre national du Plan a tenu un discours clivant. Devant de journalistes convoqués par lui à Lubumbashi, il a lancé le message ci-après :
« En tant que haut représentant de Moïse Katumbi dans le grand Katanga, je demande à tout le Grand Katanga de se tenir debout et prêt au combat, prêt au sacrifice suprême parce que notre victoire ne nous sera jamais volée, c'est nous les fils et j'attends que mon père, Charles Mwando Simba, nous accompagne pour nous battre pour notre pays. Notre bonheur est un bonheur collectif et nous ne pouvons pas accepter que les bandits nous volent notre victoire par l'argent qui est le nôtre, par le pillage de nos ressources ».
Junior Lomanga
