Le Ministre d’Etat à l’Economie nationale, Joseph Kapika multiplie des bêtises. Moins visible là où on l’attend le plus, il persiste dans ses sales habitudes et continue à installer ses proches dans l’administration de son Ministère. Il a été rappelé à l’ordre par son collègue de la Fonction Publique, le Ministre d’Etat Michel Bongongo qui lui a inculqué une véritable leçon du fonctionnement de l’Administration publique en République démocratique du Congo.
Dans une lettre qu’il émise le 21 mai 2018 à l’attention du Secrétaire Général ai, Kalala Mbayo, le sommant de libérer les bureaux du Secrétariat général à l’économie nationale au profit de son ami Célestin Twite Yamwembo. « En vertu de l’article 74 de la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat et partant de la lettre n°0302/CAB/ME/MIN/FP/2017 du 18 juillet 2017 de Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Fonction Publique relative à la désignation des Secrétaires généraux intérimaires après la mise à la retraite des cadres et agents des ministères pilotes ainsi que des Secrétaires Généraux de l’ensemble de l’Administration Publique, j’ai désigné le Directeur Twite Yamwembo Célestin en qualité de Secrétaire Général Intérimaire à l’Economie nationale…Pour ce faire, je vous instruits de libérer les bureaux du Secrétaire Général dans un délai de 48 heures…», a écrit Joseph Kapika dans sa lettre dont une copie a été réservée notamment au Président de la République, au Premier ministre et au Ministre d’Etat à la Fonction Publique, Michel Bongongo.
En réaction, ce dernier a relevé des irrégularités dans sa démarche et, il lui a officiellement demandé de laisser l’actuel Secrétaire général ai, Kalala Mbayo assumer l’intérim. «Je tiens à relever à votre parfaite attention, une fois encore, que la récente mise à la retraite n’a nullement concerné le poste de Secrétaire Général à l’Economie Nationale, régulièrement pourvu par mon Arrêté n°018/ME/MIN.FP/2017 portant désignation à titre intérimaire aux emplois de conception, de commandement, de direction et de contrôle général des agents de carrière des services publics de l’Etat ainsi que mes lettres n°1390/ME/MIN.FP/2017 et 1391/ME/MIN.FP/2017 du 20 novembre 2017 », a écrit Michel Bongongo.
Kalala Mbayo reste en place
Face à l’arrogance et à l’entêtement de son collègue de l’économie, il s’est livré à un exercice pédagogique basé sur les articles 4 et 21 de la loi n°16/015 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat en martelant sur le fait que toute nomination doit voir pour objet de pourvoir à la vacance d’un emploi budgétairement prévu. « Par ailleurs, aucun agent ne peut être privé de son emploi s’il n’a pas reçu une nouvelle affectation ou s’il n’a pas été placé dans une position d’interruption de service, ou s’il n’a pas cessé définitivement ses services pour l’une des causes prévues à l’article 77 de la Loi précitée », a renchérit Michel Bongongo.
En sa qualité de gestionnaire des ressources humaines de l’Etat, le Ministre d’Etat à la Fonction publique a tranché en faveur de Kalala Mbayo. « Ainsi, le poste de Secrétaire Général à l’Economie Nationale n’étant pas actuellement vacant car occupé par Monsieur Kalala Mbayo, il n’y a donc pas lieu, pour l’instant, d’y pourvoir par une nouvelle nomination. Par conséquent, l’occupation par ce dernier du bureau du Secrétaire Général à l’Economie Nationale reste valable, couverte et légale », a-t-il conclu.
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