Home Politique Tripartite CNSA-CENI-Gouvernement: Alexis Thambwe, le ministre injurieur a récidivé

Tripartite CNSA-CENI-Gouvernement: Alexis Thambwe, le ministre injurieur a récidivé

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Cette fois-ci, ce sont les prisonniers considérés comme emblématiques qui ont été la cible de la grande gueule du Ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux. Alexis Thambwe Mwamba s’est finalement présenté à la tripartie CENI-CNSA-Gouvernement et a exposé sur la décrispation politique dans son volet libération des prisonniers politiques prévus dans l’accord de la Saint Sylvestre. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne valait pas la peine de l’attendre car, en lieu et place de faire un véritable état de lieux de ce qui a été fait dans son secteur, il s’est contenté d’insulter ces prisonniers dits « politiques ».

« Diomi le violeur, Muyambo l’escroc et Diongo le voyou, ne sont pas libérables…», sont entre autres propos qu’il a tenus après s’être félicité de ce qu’il considère comme des avancées réalisées dans le volet des prisonniers politiques.

Entre contradictions et propos déplacés à la limite des insultes, il a reconnu la détention à ce jour des prisonniers politiques tout en déclarant qu’ils ne sont pas libérables. « On veut que je libère Jean Claude Muyambo, Eugène Diomi et les autres, Ils ne sont pas libérables. Je voudrais vous signaler que ce que vous considérez comme cas emblématiques ne peuvent pas trouver une solution au niveau du ministère de la Justice », a-t-il indiqué.

Selon lui, le processus de décrispation avance bien et que les prisonniers qui remplissaient les conditions requises auraient déjà recouvré leur liberté. « J’ai libéré 4019 personnes. Mais je sais que dans le chef d’une certaine opinion, on ne s’intéresse pas à ces cas. Les conditions pour Muyambo, Diomi et autres ne sont pas remplies. On a libéré tous les prisonniers, il n’y a pas des prisonniers politiques. Muyambo, Diomi et autres ne sont pas des prisonniers politiques, ils sont condamnés pour des infractions des droits communs », a-t-il soutenu, en annonçant la libération d’autres prisonniers dans une quinzaine de jours conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre.

Ce, avant de lâcher ce qu’aucun ministre d’un Etat qui se veut démocratique ne peut se permettre de dire sur la place publique à ce 21ème siècle. « Diomi est un violeur qui ne peut pas être libéré jusqu’à ce qu’il purge sa peine ; le président national de SCODE, Muyambo, un escroc qui s’est permis de vendre une propriété d’autrui ; Franck Diongo, un voyou qui s’est permis de séquestrer les militaires de la Garde républicaine dans sa résidence ; Gecoco Mulumba a porté atteinte au chef de l’État. Tous ces cas emblématiques ne bénéficieront pas d’une quelconque libération à moins que l’Assemblée Nationale vote la loi sur l’amnistie », s’est réjoui Alexis Thambwe Mwamba.

En réaction, l’activiste des droits de l’homme et responsable de l’ONG ACAJ (Association Congolaise pour l’Accès à la Justice), Georges Kapiamba a dénoncé l’utilisation par le Ministre de la justice, de sa position officielle pour régler des comptes à des adversaires politiques. « Ce sont des propos indécents, irrespectueux et irresponsables. Le Ministre Alexis Thambwe doit respecter tout le monde et ainsi il le sera aussi. Il profite de sa position de Ministre pour régler des comptes politiques à ses adversaires politiques Jean Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala et ce n’est pas digne de la fonction qu’il assume », a-t-il fustigé.

Un comportement indigne d’un ministre

Pour qui connait bien ce membre du gouvernement, il n’y a pas de quoi être surpris de ces propos qui sont le signe évident de son comportement arrogant et hautain.

Mais le problème c’est que cette fois-ci il risque, si ce n’est déjà fait, de paralyser le fonctionnement de trois institutions que sont le Conseil National de Suivi de l’application du processus électoral et de l’Accord de la Saint Sylvestre ainsi que le gouvernement.

Pis, ces insultes ont été relayées par certains médias proches du pouvoir en violation de la déontologie journaliste qui voudrait que l’on évite des propos injurieux.

Par ailleurs, le garde des sceaux congolais a la réputation d’avoir les injures faciles, lui qui n’hésite pas à employer des gros mots pour qualifier ses détracteurs, politiques ou une partie de la population soient-ils.

Ainsi, après l’étonnante attaque et les évasions massives du Centre Pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa de mai 2017, il avait traité les gens qui qualifiaient ces évasions de mascarade des « idiots ».

De passage à l’Assemblée nationale quelques jours plus tard, il avait refusé de s’amender malgré l’insistance des députés nationaux de l’opposition et les critiques dont il avait fait l’objet sur les réseaux sociaux.

RD44

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