Au cours d’un point de presse tenu le mercredi 15 mai 2019 dans la Commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa, le mouvement citoyen ECCHA (Engagement citoyen pour le changement) sollicite l’implication du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour permettre la libération des officiers supérieurs de FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) longtemps en détention dans la prison militaire de Ndolo et la Prison centrale de Makala à Kinshasa.
Ingénieur Ben -José Luendu, coordonateur Principal national de ce mouvement citoyen cite entre autres John Tshibangu, Eddy Kapend ainsi que sept militaires ayant servi à la Mission Intégrée des Nations Unies en Centrafrique(MINUSCA) arrêtés et détenus à la prison centrale de Makala sans procès il y plus deux ans.
S’agissant du dossier Tshibangu, l’Engagement citoyen pour le changement regrette que l’affaire de cet officier supérieur des FARDC a été renvoyée devant la Cour Militaire de la Gombe et dénonce les manœuvres dilatoires de la part de l’Auditeur Général des FARDC qui, d’après ECCHA sabote les instructions du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
En effet, lors de la présentation de son programme de 100 jours, Fatshi avait dans son discours annoncé la libération de tous les prisonniers politiques.
« Dans 10 jours, je vais prendre une mesure de grâce présidentielle pour les prisonniers politiques, d’opinion et assimilés dont le jugement est déjà coulé à force des choses jugées, et je vais ordonner la cessation des poursuites judiciaires contre ceux dont les poursuites sont en cours », avait déclaré le chef de l’Etat congolais à la place Echangeur de Limete.
Le mouvement citoyen ECCHA constate que les instructions du chef de l’Etat sont foulées au pied par l’Auditeur Général des FARDC qui bloque le dossier Tshibangu et bien d’autres.
« L’Auditeur Général des FARDC continue à prouver son attachement aux antivaleurs et à l’injustice du régime sortant et s’est décidé d’envoyer le dossier de l’officier Supérieur John Tshibangu devant la Cour Militaire de la Gombe et sollicite qu’il soit condamné par cette cour pour des faits dont le chef de l’Etat a ordonné la cessation des poursuites », s’indigne Ben-José Luendu.
Ce dernier se demande si le président de la République n’est pas le magistrat suprême de qui dépend l’auditeur général des FARDC ou c’est l’inverse ?
Concernant le cas du colonel Eddy Kapend, cet officier et ses codétenus sont bénéficiaires de la loi n°05/023 du 19 septembre 2005 portant amnistie pour des faits de guerre, infractions politiques et d’opinion adoptée par le Parlement de Transition sous 1+4.
Plaidoyer au chef de l’Etat
En vertu de son plaidoyer adressée au chef de l’Etat en date du 23 avril courant et reçu le 25 de ce même mois sur la libération des prisonniers militaires et assimilés pour des faits politiques, ECCHA exige le respect de la mesure prise par le Chef de l’Etat en procédant par la cessation de toutes ces procédures fallacieuses et arbitraires à l’endroit de l’o officier supérieur John Tshibangu.
Ce mouvement citoyen exige dans son plaidoyer la libération de tous les autres prisonniers militaires dont le Colonel Eddy Kapend et ses compagnies.
Au regard de la jurisprudence sur les cas d’Elie Kapend, Gédéon Kyungu et Né Mwanda Nsemi, ECCHA fustige la politique de deux poids, deux mesures et prie le Président de la République à s’investir pour la libération de ces officiers supérieurs des FARDC et après étudier la possibilité de la réintégration de tous les militaires concernés dans l’armée.
GKM/CP