Alors que l’attention de négociateurs pour le partage des responsabilités au sein du gouvernement est focalisée sur les ministères considérés comme clés, le Front Commun pour le Congo(FCC) doque le ministère des Sports et Loisirs. Trois cadres du regroupement politique de Joseph Kabila remuent terre et ciel pour retourner à ce ministère qu’ils ont dirigé par le passé.
Leur bilan n’a pas été de plus appréciés mais ils veulent à tout prix réoccuper le ministère des Sports et Loisirs. Chacun de leurs noms est même associé à de scandales. Qu’ à celà ne tienne, Willy Bakonga, Claude Nyarungabo et Papy Nyango ne rêvent actuellement que d’une chose: retourner dans ce ministère.
Des sources généralement bien renseignées ont confié à Alternance.CD que ces trois ex ministres qui ont pour point commun d’avoir mal géré ce portefeuille se battent aux torpillons.
Comment peut on expliquer cette obsession à diriger ce secteur dont la gestion a toujours été décriée? Réponse d’une de nos sources :<< Ces gens connaissent tous les trous qu’ils ont trouvés ou créés, dans lesquels coulent de millions de dollars chaque moi. Ils savent aussi que la population ne s’intéresse pas assez aux fonds alloués aux mouvements sportifs>>
Cette assertion est en partie vraie mais ce n’est pas pour autant que la population congolaise ignore les scandales qui ont marqué ces trois personnalités pendant leur séjour au Ministère des Sports ou après.
C’est le cas de l’affaire de viol sur mineure présumé dans laquelle le nom de Willy Bakonga avait été cité ou encore de l’histoire de la bagarre entre Claude Nyarungabo et le feu Maître Kenzo à cause de 400000 $ destinés à une fédération sportive.
Aussi, on se souviendra longtemps de la gestion calamiteuse de Papy Nyango de triste mémoire, notamment de l’affaire de la gestion des fonds provenant de la vente des espaces publicitaires du stade des Martyrs.
Une malchance ?
Et entendre qu’un de ces trois cadres du FCC pourra revenir aux affaires dans le prochain gouvernement fait dire à un observateur que les Sports congolais n’ont aucune chance.
Ce qui est plus grave, c’est que même Astrid Madiya qui avait démissionné quelques semaines après sa désignation à titre intérimaire aurait elle aussi goûté au miel de ce ministère.
En effet, un de ses anciens proches collaborateurs affirme qu’elle aurait reçu 100 000 $ pour la préparation du match entre la RDC et le Libéria de la dernière journée des éliminatoires pour la CAN Egypte 2019.
Et à notre source de préciser qu’elle n’avait jamais justifié l’utilisation de cette somme et surtout qu’elle se serait elle aussi baigné dans la rivière du détournement qui coule au ministère des Sports et Loisirs.
Des noms qui rassurent…
Si les noms de Nyango, Nyamugabo et Bakonga irritent les amoureux des sports, il y a d’autres noms qui semblent faire l’unanimité.
Beaucoup d’observateurs qui suivent de près ce qui se passe au sein des mouvements sportifs congolais penchent pour trois autres personnalités qui évoluent elles aussi dans le sillage du sport.
Il s’agit du Conseiller stratégique du Chef de l’Etat, Vidiye Tshimanga, du Secrétaire général aux Sports Barthelemy Okito et du sénateur Adonis Ngambani.
<<Malgré leurs faiblesses respectives, ces trois personnalités réunissent beaucoup de critères qui feraient d’une d’entre elles le meilleur ministre des Sports et Loisirs. Outre le fait qu’ils ont la parfaite connaissance de ce secteur, ils ont l’avantage de connaître aussi tous les trous de détournement de fonds et donc, ils pourront les boucher pour le développement de ce secteur>>, explique un analyste sportif.
En attendant la composition du gouvernement de la République pour connaître le nom du prochain patron des sports de la RDC, des voix s’élèvent pour demander au Président de la République de suivre de près ce qui se passe au portefeuille des Sports dont certains locataires et leurs collaborateurs ainsi que de dirigeants de fédérations sont devenus de millionnaires comme nous allons le révéler dans la suite de notre série d’enquêtes sur la gestion des fonds alloués par le Trésor public aux mouvements sportifs.
ALT.