Après avoir relevé le défi de l’organisation des IX è Jeux de la Francophonie, la République démocratique du Congo affiche l’ambition d’organiser d’autres grands événements sportifs et culturels. Le président Félix Tshisekedi nourrit le rêve de voir son pays accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2029 et les 15 è Jeux Africains prévus en 2031. Ce ne sont pas les moyens qui pourront faire défaut.
Pays à la dimension continentale, la RDC n’aura pas à se casser la tête pour loger les différentes délégations. Si elle obtient de la Confédération africaine de football (CAF) l’organisation de la CAN 2029, elle pourra s’inspirer de la récente organisation de cette compétition par la Côte d’Ivoire, en logeant les pays participants dans quatre villes: Kinshasa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Kisangani.
Déjà, le Congo-Kinshasa a fait partie de trois pays, avec la Guinée et le Cameroun, dont les cahiers des charges pour l’organisation des trois CAN successives ont été validés par la CAF en 2016. Mais faute d’argent, il a vu la CAN 2023 dont il nourrissait l’ambition d’organiser, être attribuée à la Côte d’Ivoire.
Si le pays de Félix Tshisekedi veut retenter sa chance, il lui suffira, selon des experts, d’actualiser le cahier des charges pour la CAN 2029 avec les réalités du moment, en adaptant les acquis des IX è Jeux de la Francophonie. Il en est de même pour les 15 è Jeux Africains dont le cahier des charges sera facilement adapté comme lors de l’organisation des Jeux de la Francophonie.
"Pour réussir ce pari, explique un expert qui a travaillé comme consultant au sein de la CAF, le chef de l'Etat devra mettre en place à la présidence de la République une cellule pour l'organisation de la CAN 2029 et des 15 è Jeux Africains. Celle-ci pourra être constituée des experts avérés et composée d'une coordination et de deux sous-cellules en charge respectivement de la CAN et des Jeux Africains".
En ce qui concerne l’organisation de la CAN 2029, l’étude comparative des infrastructures sportives dont disposait la Côte avant l’organisation de la CAN 2023 et celles dont dispose la RDC à ce jour laisse à penser que le pays pourra dépenser au moins 600 millions USD.
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Ces fonds serviront à la réhabilitation et modernisation par des entrepreneurs validés par la FIFA, des stades des Martyrs, Tata Raphaël à Kinshasa, Kibasa Maliba à Lubumbashi, Kashala Bonzola à Mbuji-Mayi et Lumumba à Kisangani ainsi qu’à la construction de 8 stades d’entraînement au titre de 2 par site(360 millions USD).
Pour ce qui est de l’accueil, il faudra construire et réhabiliter des hôtels, voiries, aéroports, logements et restaurants ainsi que préparer les transports des délégations. Les estimations se situent autour de 240 millions USD.
Pour les 15 è Jeux Africains 2031, au moins 300 millions USD seraient nécessaires, sachant que les infrastructures qui ont servi aux IX è Jeux de la Francophonie sont encore à bon état.
Toutefois, dans un pays où les détournements se chiffrent généralement en millions de dollars, il faudra un suivi personnel du président de la République et l’encadrement permanent du début à la fin par l’Inspection générale des finances(IGF) pour que la RDC relève le défi d’organiser ces deux grands rendez-vous si elle en obtient l’organisation.
Pami Halele