2 janvier 2014-2 janvier 2020, cela fait exactement six ans depuis la disparition tragique du feu colonel Mamadou Mustafa Ndala. La République Démocratique du Congo se souvient de la mort, dans une ambuscade, de l’un de ses meilleurs soldats qui avait payé de sa vie pour bouter hors du territoire national les assaillants. Retour sur quelques épisodes de la vie de ce général de brigade à titre posthume que d’aucuns considèrent comme un Héros national.
Le 25 décembre 2013, le secteur et la cité de Kamango étaient tombés entre les mains des combattants venus d’Ouganda. Le commandement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) fut appel à Mamadou Ndala. Ce dernier fut alors envoyé dans le Nord de la Province du Nord-Kivu, en territoire de Béni où les ADF-Nalu perpétraient des multiples exactions sur les civils. Arrivé sur place, ce colonel prendra l’engagement devant la population, de traquer ces maquisards « même sous l’eau« .
Avant d’en arriver là, Mamadou Ndala avait été formé par des instructeurs belges, angolais, americains et Chinois. Ce qui lui a permis d’être nommé Commandant du 42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide des FARDC. Des fonctions qu’il remplissait avec patriotisme et dévotion, au point de devenir célèbre grâce à ses éclatantes victoires dont celle sur les combattants du M23, un mouvement soutenu selon plusieurs rapports des Nations Unies, par le Rwanda et l’Ouganda.
C’est ainsi que ses troupes, appuyées par la brigade d’intervention rapide de la Monusco, mèneront une offensive musclée, qui restera dans les annales comme son plus haut fait d’armes. La conquête des « Trois antennes » dans le secteur de Kibati parce que c’est d’elle qu’il s’agit, a causé de lourdes pertes au M23 qui laisse d’importantes quantités de munitions et sombre dans le doute. Après Kibumba, Kiwanja et Rutshuru-centre, l’armée congolaise s’empare de la base de Rumangabo le 28 octobre 2013.
Les victoires des FARDC s’enchaînent jusqu’à la reprise de Bunagana, le 30 octobre 2013. Le colonel Mamadou Ndala rentre triomphalement dans la ville. Dans la foulée, Martin Kobler, le patron de la MONUSCO annonce la fin du Mouvement du 23-Mars en tant que force militaire.
Mort sur le champ de l’honneur
Pour revenir à sa dernière, il faut dire que le 2 janvier 2014, le colonel Mamadou Ndala et son escorte ont quitté l’hôtel Albertine de Béni-Boikene en direction d’Eringeti situé à 54 Km de Béni à bord d’une jeep montée d’une mitraillette lourde.
Selon les informations officielles, c’est à hauteur de la localité de Ngadi, situé à environ 10 Km de Béni qu’ils sont tombés sur une embuscade. C’est à ce niveau qu’une roquette de RPG-7 frappera l’avant de son 4×4, tuant sur le coup de brave militaire et trois de ses gardes du corps.
En passant son arme de l’autre côté à seulement 35 ans d’âge, Mamadou Ndala avait laissé une veuve et trois orphelins dans un pays toujours en guerre contre les combattants qui sévissent dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu.
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