Le Premier ministre honoraire Matata Ponyo, aujourd’hui Sénateur, a laissé des traces indélébiles au gouvernement de la République. Premier ministre de la République Démocratique du Congo du 18 avril 2012 au 20 décembre 2016, son mandat a été marqué par des grandes réalisations à impact visible et de nombreux projets de grande envergure. Trois ans et demi plus tard, et au moment où le gouvernement de la coalition FCC/CACH peine à répondre aux attentes de la population, de voix s’élèvent pour solliciter son retour à la Primature.
C’est sur les réseaux sociaux que des observateurs indépendants, scientifiques congolais et internationaux, acteurs politiques de toutes les tendances politiques et de citoyens Lambda ont commencé à proposer le comeback de Matata Ponyo à la tête du Gouvernement. A l’approche d’un éventuel remaniement ministériel, qui se prépare, d’aucuns pensent qu’il faut un homme suffisamment qualifié et expérimenté pour apporter les soins intensifs au gouvernement congolais en manque d’un leadership opérationnel fort, courageux et dynamique. Ce sauveur tant souhaité se trouve être le Sénateur Matata Ponyo, selon beaucoup d’internautes du pays d’ailleurs. Ces derniers, comme l’ensemble de la population congolaise, ont en mémoire des réalisations telles que la stabilisation du cadre macroéconomique, la construction de l’immeuble du Gouvernement (Immeuble intelligent, NDLR), le lancement des sociétés Transco et Congo Airways, l’opérationlaisation de la troika stratégique etc.
Parmi ces internautes, on peut citer notamment Brandon Midagu, qui estime que le Premier Ministre honoraire est « l’homme de la situation, précisément dans ce contexte». Ce contexte, c’est celui dans lequel malgré la litanie des réunions du Conseil des Ministres, le gouvernement est stérile en ce qui concerne la production des propositions des lois dont la tâche semble être actuellement laissée à la seule charge du parlement contrairement à celui de Matata où le Gouvernement rappelait, à plusieurs reprises, le parlement ses urgences sur l’examen des projets de lois lui soumis. Ce contexte, c’est celui dans lequel des ministres s’évertuent à bafouer impunément certaines décisions du premier ministre, notamment l’interdiction de procéder à de nominations dans les différentes entreprises publiques sans l’avis préalable du Conseil des Ministres.
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Ce contexte, c’est aussi celui dans lequel l’essentiel des recettes de l’Etat est utilisé pour les dépenses du fonctionnement des institutions, reléguant au second plan les besoins de la population. Ce contexte, c’est surtout celui de la crise sanitaire créée par la pandémie du Coronavirus, laquelle a donné lieu à d’autres crises qui vont aggraver la misère des congolais.
Pour toutes ces raisons et d’autres, le retour de l’ «homme à la cravate rouge » à la primature serait un ouf de soulagement et un motif d’espoir pour la population qui n’a pas encore oublié les prouesses économiques réalisées par le gouvernement sous sa conduite. Reste à savoir si les décideurs politiques actuels et le principal intéressé accepteraient cette proposition.
Mwange Didier