Augustin Kabuya Tshilumba à la primature ? Pas cette fois-ci. Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’est ni demandeur ni preneur. L’informateur de la majorité parlementaire désigné et reconduit par le président de la République ne se voit pas chef d’une institution. Il ambitionne plutôt le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale mais se bat pour que son parti politique obtienne la primature.
Au cours d’une matinée politique organisée au siège du parti, dimanche 10 mars 2024, Augustin Kabuya a fait mentir ceux qui le donnaient formateur du gouvernement. Devant de militants réunis à l’esplanade du siège du parti, il a annoncé sa candidature au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Ce poste avait été occupé au début du premier mandat du président Félix Tshisekedi par un certain Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS, aujourd’hui en prison.
Originaire de la province du Kasaï oriental, la même que le président de la République, le SG du parti présidentiel a sans doute réalisé qu’il lui sera impossible d’être premier ministre, sauf si Tshisekedi veut être étiqueté de président tribaliste. Il lui sera également difficile d’espérer diriger l’Assemblée nationale, le perchoir revenant de droit à un allié du chef de l’État au sein de l’Union sacrée de la nation.
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Toutefois, Augustin Kabuya a affirmé que la primature revient à l’UDPS, première force politique à l’Assemblée nationale. Ce qui signifie qu’un autre cadre, issu d’une autre zone du pays sera le prochain premier ministre pour succéder à Jean-Michel Sama Lukonde.
Quant au perchoir de l’Assemblée nationale, il se disputerait entre Vital Kamerhe de l’UNC et Bahati Lukwebo de l’AFDC, deux principaux alliés du président de la République, loin devant la bande à Jean-Pierre Bemba, Sama Lukonde et autres Mboso Nkodia.
Junior Lomanga