Le conseil des Ministres du vendredi dernier a examiné la requête soumise et
défendue par le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Modeste Mutinga, relative à une riposte humanitaire d’urgence pour accompagner l’Etat de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Après débat et délibération, les membres du gouvernement ont approuvé à l’unanimité sa requête jugée réaliste, pertinente et opportune pour la consolidation effective de la solidarité nationale.
La requête soumise par le Ministre Modeste Mutinga est non seulement opportune
mais urgente pour les citoyens des territoires concernés par l’état de siège. Les
membres du gouvernement, unanimement, ont salué sa démarche et lui ont promis tout leur soutien pour la réussite de cette riposte humanitaire d’urgence. La pertinence et la profondeur
de la requête ont motivé le conseil des ministres à mettre sur pied une commission ad hoc dont la mission principale est la mise en œuvre de cette décision gouvernementale.
Nonobstant la précarité humanitaire dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le
Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale a, en outre, informé le conseil des ministres de la situation qui prévaut dans la province de la Tshuapa consécutive aux violences enregistrées ces derniers jours entre les bantous et les
pygmées. A cet effet, Modeste Mutinga a sollicité l’intervention du gouvernement pour apporter des moyens des subsistances et rapprocher les deux communautés.
Pourquoi une requête en vue d’une riposte humanitaire urgente ? Le Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale a estimé que la barbarie des hors la loi incrustés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri a affecté le cadre de vie de la population civile, obligeant ainsi les milliers des ménages de quitter leurs villages, voire le pays à la recherche de zones sécurisées et cela d’une manière constante.
A l’en croire, la photographie de la situation humanitaire à ce jour sur terrain renseigne que dans la province de l’Ituri il y a près de 1.654.212 personnes déplacées internes, tandis que dans la province du Nord-Kivu la situation est très dramatique avec près de 2.277.590 personnes déplacées internes.
Malgré la fragilité de la situation humanitaire, aucune réponse humanitaire d’envergure n’a été fournie par le gouvernement central aux personnes déplacées internes dans les deux provinces
concernées par l’Etat d’urgence sécuritaire.
Faute d’agir en toute urgence et avec dextérité, les populations et communautés de l’Ituri et du Nord-Kivu risquent de douter de la solidarité nationale du Gouvernement de la République et d’autres provinces.
Un homme attentif au problème des populations vulnérables
Le Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga a présenté quelques risques éventuels qui pourront être observés au début de la mise en exécution des opérations militaires de pacification pendant l’Etat de siège, afin de permettre une meilleure préparation en avance notamment, les hostilités des communautés, l’exacerbation de la vulnérabilité des populations et le brisement de la cohésion nationale.
Faisant une analyse minutieuse de la situation humanitaire dans ces deux provinces, le Ministre Modeste Mutinga a démontré devant ses collègues membres du gouvernement que des expériences antérieures dans la gestion des crises humanitaires et autres situations d’urgence similaires enregistrées en RDC au cours de cette dernière décennie ont démontré que la principale difficulté dans la manifestation de la solidarité nationale résidait dans la lenteur d’une riposte humanitaire appropriée.
Ainsi, la riposte humanitaire qu’il préconise s’efforcera d’identifier en urgence les risques et/ou conséquences et à apporter des solutions en rapport avec les risques de rupture de la solidarité communautaire, le risque de la désinformation de la population et le risque social, politique et sécuritaire.
Une petite bourde de Patrick Muyaya
Signalons par ailleurs que lors de la lecture du compte rendu de la deuxième réunion du Conseil des ministres une erreur s’est glissée, en ce sens que le porte-parole du
gouvernement a fait allusion à la Ministre déléguée chargée des personnes vivant avec
handicap qui aurait soumis la requête en vue d’une riposte humanitaire d’urgence pour accompagner l’État de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, en lieu et place de citer l’auteur de ladite requête, à savoir le Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga Mutuishayi, qui l’a soumise puis défendue au conseil des ministres tenu le vendredi 7 mai 2021 comme indiqué ci-haut.
G.K.