Les mouvements citoyens Filimbi et Lucha s’opposent à tout arrangement qui priverait la République Démocratique du Congo des moyens d’existence tirés de ses ressources naturelles.
Dans une déclaration faite ce mercredi 20 octobre 2021, ils regrettent ce qu’ils qualifient d’inaction du gouvernement de la République en ce qui concerne la récupération des royalistes de la Générale des carrières et des Mines(Gécamines SA ) dans les projets miniers KCC, Metalkol et Mumi.
Ils expliquent que lors de son déplacement dans le Lualaba, il y a cinq mois, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait annoncé le début de la ré visitation des contrats miniers pour que les ressources du pays profitent à son peuple.
« Nos mouvements avaient salué cette décision du Président de la République, qui allait dans le sens de répondre à l’article 56 de la Constitution qui stipule que « tout acte, tout accord, toute convention, tout arrangement ou tout autre fait, qui a pour conséquence de priver la Nation, les personnes physiques ou morales de tout ou partie de leurs propres moyens d’existence tirés de leurs ressources ou de leur les richesses naturelles, sans préjudice des dispositions internationales sur les crimes économiques, est érigée en infraction de pillage et puni par la loi », font remarquer Filimbi et Lucha.
Ils soutiennent qu’il était plus facile pour le gouvernement de récupérer prioritairement les royalistes de la Gécamines cédées selon eux, « dans une opacité totale à des tiers » comme signe de la volonté du gouvernement d’imprimer un départ nouveau dans l’amélioration de la gouvernance du secteur minier.
Seulement voilà, cinq mois après son passage dans le grand Katanga, Filimbi et Lucha pointent « l’inneficacité du gouvernement et du premier ministre qui du reste est un ancien DG de la Gécamines », et qui devrait à ce titre, avoir les leviers nécessaires pour matérialiser la décision du Président de la Républiquesur un dossier qu’il maîtrise bien.
« Lucha et Filimbi rappellent que ces millions de dollars pourraient financer la réhabilitation des routes d’intérêts nationaux et pourquoi pas même améliorer les conditions sociales des travailleurs de la Gécamines qui peinent à nouer les deux bouts du mois ».
Ils invitent l’IGF (Inspection Générale des Finances) à « faire preuve de beaucoup des célérités dans l’analyse des conditions des cessions des royalistes de la Gécamines dans les projets précités ».
J. Lomanga