C’est sans doute l’un des jours les plus décisifs de sa carrière politique. Ce mercredi 19 octobre 2022, l’Assemblée nationale examiné la motion de défiance initiée contre le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Chérubin Okende.
Accusé notamment de megestion, incompétence et amateurisme dans la gestion des entreprises publiques sous sa tutelle, ce membre du gouvernement est également indexé de manque de vision dans son secteur.
Il est le deuxième ministre dont la motion de défiance sera examinée sous la législature 2018-2023. Le premier, l’ancien ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba, accusé lui aussi de megestion et d’incompétence dans son secteur, a été destitué. Pourtant issu de l’une des plus importantes forces politiques de la majorité parlementaire, l’AFDC-A, il n’a pas été sauvée.
Pour le cas de Chérubin Okende, beaucoup d’indicateurs penchent également pour sa destitution. En effet, issu de Ensemble pour le changement, plateforme de Moïse Katumbi, il est accusé d’être plus loyal au chef de son regroupement politique qu’au Président de la République, Félix Tshisekedi.
Visiblement, il semble ne pas se douter de l’iminence de sa destitution. En témoignent de propos qu’il a tenus, le 19 octobre dernier, lors de la remise des bus TRANSCO aux gouverneurs du Grand Kasaï.
En effet, s’adressant au député national Guy Mafuta, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a dit : “Je suis même tenté de vous appeler, cher Guy, très cher collègue. Et vous savez pourquoi je mets cette seconde appellation…”.
Reste à savoir si d’autres facteurs ne seront pas être pris en compte pour le sauver.
Junior Lomanga
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