
Pour avoir demandé au comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) de surseoir à l’exécution du calendrier du championnat national, le ministre des Sports et loisirs, Kabulo Mwana Kabulo, a mis le pays dans une merde. Désapprouvant « l’ingérence » des autorités politiques, la Fédération internationale de football association (FIFA) menace de suspendre la FECOFA de toutes ses compétitions.
Un malheur pour les sports congolais. C’est le moins que l’on puisse dire du ministre actuel des Sports et loisirs. Kabulo a rejeté le nouveau format de la Ligue nationale de football (LINAFOOT), au motif qu’il est « couteux et non consensuel ».
Il a mis en place une commission chargée d’élaborer un nouveau format dans laquelle la FECOFA n’est pas représentée.
Reconnaissant à cette dernière le droit excusif d’organiser le championnat national, la FIFA a fait remarquer au gouvernement, dans une correspondance datée du 22 août 2023, que « compte tenu de la nature de la mission qui semble avoir été attribuée à cette commission, nous estimons que sa mise en place était, selon la réglementation de la FIFA, du ressort exclusif de la FECOFA ».
L’organe dirigeant du football mondial a expliqué que: « Conformément à l’article 14, alinéa 1 de la FIFA, les associations membres de la FIFA sont en effet statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante. Tout manquement à ces obligations, peut entraîner jusqu’à la suspension de cette fédération, la FECOFA, dans le cas échéant ».
En français facile, les équipes nationales et clubs de la République démocratique du Congo encourent le risque d’être disqualifiés de toutes les compétitions de la Confédération africaine de football (CAF). Ce, à cause d’un acte visiblement irréfléchi de François Kabulo Mwana Kabulo.
Junior Lomanga