Lors d’un point de presse animé samedi 30 septembre, l’opposant Martin Fayulu a annoncé qu’il sera candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo pour le compte de la coalition Lamuka. Alors que son parti politique, Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDe), n’a pas déposé des candidatures aux législatives nationales et à la députation provinciale, le candidat malheureux à la dernière présidentielle a un plan pour gouverner en cas de victoire.
Postulera, ne postulera pas? La question ne se pose plus sur la candidature de Martin Fayulu. Hésitant il y a quelques semaines, il a fait un revirement stratégique.
Alors que son parti politique est vidé de ses cadres dont certains des plus connus à l’instar du député national Ados Ndombasi sont allés voir ailleurs, Martin Fayulu reste optimiste et confiant en ses capacités de mobilisation.
« A l'Assemblée nationale, on vote, ou on ne vote pas. Je parlerai aux députés qui seront là. Vous vous rendrez compte que plus de la moitié des personnes qui sont candidates aujourd'hui feront campagne au nom de Martin Fayulu. Ils sont candidats députés nationaux, provinciaux, et ils diront que notre président, c'est Martin Fayulu », a-t-il affirmé.
Dans la foulée, il a taquiné « de gens qui ont volé de l’argent lorsqu’ils étaient aux affaires » et qui sont présentés comme étant « au-dessus de tout le monde », en termes de popularité.
«Nous qui n'avons pas volé, avons-nous commis un péché ? Dites-moi, en termes d'expérience, qui est supérieur à Martin Fayulu parmi tous ceux qui déposent des candidatures ? Qui dénonce les maux de ce pays sous Félix Tshisekedi plus que moi ? Ils avaient préféré faire de l'opposition républicaine dans le silence. C'est grâce à mon discours que Félix Tshisekedi a repris pied face au Rwanda parce que nous portons le message du peuple congolais », a soutenu Martin Fayulu.
Des piques adressées, sans les citer, à certains de ses collègues leaders de l’opposition.
Pami Halele
