C’est une triste fin pour le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde républicaine à Goma. Principal accusé dans le procès de la tuerie de 58 membres de la secte mystico-religieuse « Wazalendo » le 30 août dernier dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, il a été condamné à la peine de mort par la justice militaire.
Le verdict a été prononcé par la Cour militaire du Nord-Kivu lundi 2 octobre 2023.
La justice militaire a prononcé une peine de 10 ans de servitude pénale à l’encontre de trois soldats de la deuxième classe. Elle a acquitté le lieutenant colonel Bawili et le soldat Idriss Ibula Kabamba.
Tous les condamnés ont été reconnus coupables de meurtre et tentative de meurtre.
Le colonel Mike Mikombe a été reconnu comme ayant été en première ligne de la Garde républicaine, l’unité spéciale qui a réprimé violemment des adeptes de Wazalendo, tuant au moins 57 personnes et tué une soixantaine d’autres, la veille d’une manifestation contre la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est(EAC), ainsi que les Ongs internationale.
« La Cour militaire du Nord-Kivu siégeant en matière répressive et en procédure de flagrance au premier degré, rend ce jour l’arrêt dont le dispositif est le suivant, condamne le prévenu Mikombe comme suit: à la peine de mort pour meurtre et tentative de meurtre. Sont condamnés à 10 ans de servitude pénale principale pour meurtre et tentative de meurtre, les 3 autres soldats de 2emeclasse au côté de qui leur frère d’arme Kabamba Kabula Idriss et et le lieutenant-colonel Bawili Mbolitini Donatien ont été acquittés », a prononcé le premier président, le colonel magistrat Kabeya Yahani Ben.
Durant le procès, le chef des renseignements militaires a affirmé avec insistance que l’ordre de tirer était donné par le commandant de la Garde républicaine à Goma, le colonel Mike Mikombe.
Ce dernier a nié avoir donné l’ordre de tirer tout en reconnaissant que c’est lui qui a ordonné à ses hommes de cesser de tirer.
Jean Pérou Kabouira