C’est confirmé que Moïse Katumbi n’attend plus rien du résultat des élections dont son camp réclame déjà l’annulation. Mais la grande équation est l’attitude qu’afficheront les membres de son parti politique et ceux de ses alliés qui seront élus députés nationaux ou provincaiux.
Dans le cadre de contentieux électoraux, Moïse Katumbi ne compte pas saisir la Cour constitutionnelle. C’est son porte-parole Olivier Kamitatu qui l’a annoncé. Ce dernier considère la haute Cour comme le dernier bouclier mis en oeuvre par le régime Tshisekedi pour consolider sa position au pouvoir.
« Toutes les instances en charge du processus électoral sont dirigées par des membres affiliés à la tribu de Félix Tshisekedi. Ainsi, la Cour constitutionnelle ne fait que perpétuer la fraude déjà orchestrée. Recourir à elle ne ferait que blanchir la fraude de monsieur Kadima et jouerait pleinement son rôle dans l'axe du mal contre des élections justes. Monsieur Denis Kadima a organisé un chaos qui ne pourra être annulé par la Cour constitutionnelle, déjà fortement critiquée pour son fonctionnement et surtout pour son président », a affirmé Olivier Kamitatu.
De son côté, le porte-parole de Ensemble pour la République, Me Hervé Diakese, a soutenu que même si Moïse Katumbi était déclaré vainqueur de la présidentielle du 20 décembre dernier, il va renoncer à la victoire à cause du « chaos électoral » orchestré selon lui par le pouvoir en place.
Reste qu’aucun proche de Katumbi n’a abordé publiquement la question des législatives nationales et provinciales. En effet, ayant aligné des candidats à tous les niveaux, le camp de l’opposant ne manquera pas d’avoir de députés nationaux et provinciaux.
Les potentiels députés pro Katumbi renonceront-t-ils à leur mandat pour respecter la position de leur leader ?
Réaction d’un candidat député national sur la liste de Ensemble à Kinshasa :
"A ma connaissance, la décision d'exiger l'annulation des électeurs n'a pas été prise par Ensemble mais par notre leader et ses alliés candidats présidents de la République. Et donc, elle devra être soumise au parti le moment opportun".
Il en est de même des candidats présidents alliés de Katumbi, presque tous candidats députés nationaux et leurs partis. Vont-ils renoncer à leur mandat s’ils sont élus?
Réponse d’un candidat du parti de Delly Sessanga :
"Je n'ai rien obtenu de Moïse Katumbi pour battre ma campagne et par conséquent, si je suis élu, je vais siéger".
Junior Lomanga