La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a aucune raison de ne pas organiser de bonnes élections dans les délais constitutionnels. Elle est financièrement gâtée par le gouvernement qui lui éjecte plus des moyens que ceux prévus. C’est ce qui ressort des récentes données des états de suivi budgétaire (ESB) du ministère du budget, faisant état d’un dépassement de 786% du paiement de janvier à octobre 2022.
Selon ces données, la CENI a obtenu du gouvernement la somme de 49 millions USD sur des prévisions à hauteur de 6 millions USD, ce qui représente un dépassement de 786% du taux d’exécution entre janvier et octobre derniers.
Selon le ministère du budget, la rémunération a connu une exécution normale alors que les autres rubriques ont enregistré zéro pour cent d’exécution.
Les ESB font état d’un crédit total de 290 millions USD alloué à la CENI au 31 octobre 2022, représentant la somme de 581 milliards FC.
Cette somme est repartie comme suit: 250 millions USD(500 milliards FC) destinés au budget électoral ; 6 346 000 USD destinés au fonctionnement ; 88 millions USD destinés aux interventions économiques, sociales et autres; 17 millions 523 USD destinés aux investissements sur ressources propres et 10 millions USD destinés à la rémunération.
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A noter que le ministère du budget au travers les états de suivi budgétaire n’a donné que les détails de trois rubriques en ce qui concerne l’exécution du budget de la CENI au 31 octobre dernier. Il s’agit du « total paiement », qui a pris 59 millions 119 USD sur 242 millions USD prévus (24,7% du taux d’exécution); « le paiement de fonctionnement » qui a coûté à la CENI 49 millions 884 USD en lieu et place de 6 millions USD prévus, ce qui représente un taux d’exécution de 786%. Un record. La dernière rubrique est celle dite du « paiement rémunération », évaluée à 10 millions USD sur 10 millions USD prévus, soit un taux d’exécution de 100%.
Ces chiffres, du reste difficilement vérifiables, démontrent que le gouvernement éjecte beaucoup d’argent à la CENI. Reste à savoir si ces sommes sont bien gérées.
Jean Perou Kabouira
