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FOMIN: Comment Tshisekedi prévoit le Congo d’après les ressources minières

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Institué par la Loi n°18/001 du 09 mars 2018 modifiant et complétant la Loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier, le Fonds minier pour les générations futures (FOMIN) a pris forme grâce à la ferme volonté du chef de l’Etat Félix Tshisekedi d’offrir à l’économie congolaise un nouvel appui outre les mines.

Partant de la certitude que les mines sont épuisables et non renouvelables, il a nommé, en application du Décret n°19/17 du 25 novembre 2019, portant créant du FOMIN, les animateurs de cet établissement public ayant pour mission principale la constitution des richesses matérielles et/ou financières en nature en numéraire, pour garantir l’après-mine en faveur des générations futures.

Léon Mubikayi, Léon Mondole, Jacqueline Rumb et Arlette Kabila, nommés respectivement président du Conseil d’administration et administrateurs, ainsi que Faustin Biringamine et Paul Delopo, respectivement directeur général et directeur général adjoint devenaient ainsi les premiers dirigeants de cet établissement public vide dont ils devaient s’occuper de l’installation.

Des prouesses remarquables dès le départ

Inspirés, ils ont entrepris tout de suite des actions pour l’orienter dans la voie de sa mission principale précitée.

Les résultats ont été excellents car, en une année seulement, le premier staff dirigeant a élaboré le règlement intérieur et le statut du personnel, établi l’organigramme…et acquis un propre siège social à Kinshasa pour le FOMIN.

Grâce au processus de recouvrement souple et fluide mis en place, en une année et demi, les assignations ont été dépassé avec des recettes chiffrés à plus de 250 millions USD, ce qui a permis à l’établissement d’acheter un immeuble à Lubumbashi devant abriter le siège provincial du Haut-Katanga.

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Ces prouesses font réagir des experts en la matière. C’est le cas de Gérard Ntambwe, expert et consultant en ressources naturelles, vice-président de la chambre des mines, qui a soutenu, lors de “la semaine des mines et des hydrocarbures” tenue en décembre dernier, que “la bonne gouvernance du FOMIN peut favoriser la mobilisation des recettes à hauteur de 100 millions USD par an pour les générations futures ”.

20% pour le fonctionnement

Logo du FOMIN

Comme lui, de nombreux autres experts sont d’avis que ces projections sont aujourd’hui une réalité susceptible d’aller crescendo pour soutenir efficacement la vision du président de la République d’offrir au pays un autre levier économique outre les mines.

A la question de savoir s’il faut conclure que la bonne gestion est au rendez-vous dans le chef des dirigeants de la FOMIN, un cadre s’est montré réservé. La raison? -“Ils ne recourent qu’à 20% de fond mis à leur disposition pour le fonctionnement, les 80% étant frappés d’indisponibilité et ne pourront être décaissés que sur décision du conseil des ministres”.

Voir les gestionnaires d’un nouvel établissement public tenir rien qu’avec 20% des recettes réalisées fait dire à bon nombre d’agents du FOMIN que c’est une gestion axée sur les résultats.

Le FOMIN tire ses ressources de la quotité de 10% de la redevance minière en vertu des dispositions de l’article 242 du Code minier et de l’article 526 du règlement intérieur.

A en croire l’expert Gérard Ntambwe, “la RDC compte plus ou moins 1 200 indices des minerais dont seule une dizaine est exploitée”.

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Pour lui, le FOMIN pourra permettre, par ses recherches, de pérenniser le secteur minier.

Une autre destination, a poursuivi cet expert en ressources naturelles, est l’épargne générationnelle.

Les investissements que FOMIN fera dans les entreprises aussi bien publiques que privées pourraient transformer la rente minière en rente financière. La rente minière est très limitée alors que la rente financière pourrait être à perpétuité”, a martelé Gérard Ntambwe.

Bien plus, le FOMIN est suivi de très près par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la société civile.

Correspondance particulière

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