Home Politique Primature: Le summum du népotisme de Bruno Tshibala

Primature: Le summum du népotisme de Bruno Tshibala

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La prise en otage d’un cabinet d’un homme assumant les charges de l’Etat par une seule famille et ses amis, c’est le moins que l’on puisse dire au regard du nombre important des membres de la famille biologique du Premier Ministre Bruno Tshibala qui travaillent à la Primature. Visiblement, il est allergique à la réussite d’autres collaborateurs n’ayant pas de liens de parenté avec lui et, le népotisme a atteint son apogée.

Selon une enquête dont nous publions les premiers résultats en attendant la deuxième livraison qui interviendra incessamment, quatre enfants de Tshibala travailleraient avec lui, sans compter ses beaux-fils, neveux et nièces, les enfants de ses amis ainsi que sa belle-famille. Tous ou presque occuperaient des fonctions importantes en dépit du fait que, la plus part d’entre eux brillent par une incompétence notoire, pardonnable quand on connait les écoles qu’ils ont fréquentées avant d’en arriver là.

Suite à ce dont on peut qualifier de monopolisation du cabinet du Premier Ministre, le laxisme est à son comble. Selon un fonctionnaire du Secrétariat général à la primature qui a préféré s’exprimer sous couvert d’anonymat, l’absentéisme bat de records et le clientélisme tend à devenir un principe. « Le personnel de la primature peuvent s’absenter pendant plus d’une semaine sans être inquiétés », dit-il avant d’ajouter que « cela était inimaginable du temps de Matata Ponyo ».

Un constat fait sur place ce vendredi 2 mars 2018 par un reporter d’Alternance. CD indique que la situation se dégrade au jour le jour. En effet, dès l’entrée, les plus attentionnés des visiteurs peuvent facilement se rendre compte que le dispositif de contrôle d’accès à la primature est en panne. A l’intérieur, des immondices fièrement entassées et qui ne sont pas régulièrement vidées donnent le décor d’une ruelle insalubre et non éclairée de Masina. Loin de regards curieux, des toilettes sont bouchées et dégagent des odeurs qui ne riment pas avec le confort du lieu.

Une gestion archaïque de la cellule de communication.

Il nous revient d’apprendre que le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Néhémie Mwilanya se serait attiré l’admiration des occupants actuels de la primature pour avoir ordonné, après une visite de travail, l’évacuation des ordures qui s’étaient entassées derrière le bâtiment Sabwa Binda qui abrite la mythique salle Lumumba.
A l’interne, le canal officiel de transmission des informations administratives n’est plus implémenté et le bouche à oreille a repris place comme au début du siècle dernier. « Nous échangeons souvent des informations de bouche à oreille en petits groupes », lâche un membre du cabinet de Tshibala qui regrette d’avoir mis sa carrière d’avocat entre parenthèses dans l’espoir de trouver mieux.

D’autre part, le service de la presse et communication a littéralement perdu tout son sens et, n’a plus de responsable doté de tout le pouvoir d’exercer ses responsabilités. Par conséquent, les organes de presse obtiennent des informations par personnes interposées pour les uns, par de membres de la famille du Premier ministre pour les autres et, rarement par les chargés de communication. Ces derniers ont été dépossédés de leurs attributions au profit dit-on, des « proches collaborateurs du Chef ».

Preuve que la cellule de communication ne fonctionne pas comme il se doit, des dépêches qui sont envoyées à des organes de presse sont souvent rédigées à la main quand les éléments à publier ne sont pas dictés au téléphone.
Cette situation fait croire à certains analystes politiques que Bruno Tshibala à la primature se résumerait à ce mot d’ordre aux siens: enrichissez-vous, c’est le moment ou jamais.

Jean-Perou Kabuira 

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