Il affirme toutefois qu’il ne reprendra pas les armes et qu’il veut concourir démocratiquement à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain pour laquelle il a été investi candidat par son parti. Il l’a dit hier mardi 23 juillet 2018 lors de sa première conférence de presse depuis sa sortie de la prison.
Vingt quatre heures après l’annonce de son retour au pays prévu le 1er août prochain, Jean-Pierre Bemba a fait une première véritable sortie médiatique à Bruxelles où il s’est installé provisoirement en attendant d’être fixé sur sa peine dans l’affaire dite de subornation des témoins à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Acquitté en juin dernier après sa condamnation en première instance à 18 ans de prison pour des exactions commises par ses mercenaires en République Centre-africaine, l’ex Vice-président congolais a été investi candidat par son parti, le Mouvement de Libération du Congo(MLC).
Alors que les bureaux de réception des candidatures pour l’élection présidentielle s’ouvre aujourd’hui, il a présenté à la presse des documents de son programme qu’il affirme avoir élaboré à partir de la prison à la Haye. Bien qu’il met en avant son expérience dans la gestion de l’État et dans le secteur de la sécurité, il a plaidé en faveur de la candidature commune de l’opposition. « On n’a pas beaucoup de temps, j’espère rentrer au pays d’ici au 1er août. J’espère rencontrer les opposants. Nous n’avons pas le droit pour ce pays et ce peuple de nous diviser», a-t-il déclaré.
Jean-Pierre Bemva a indiqué qu’il a beaucoup appris durant ses dix ans passés dans une cellule et qu’il a changé. « Évidemment que j’ai changé, j’ai 10 ans de plus, j’ai 10 ans d’une expérience différente. Les 10 ans que j’ai passé en prison m’ont fait réfléchir. Mon retour au pays est sans idée de rancune ou de vengeance. Je suis tourné vers l’avenir», a-t-il précisé.
Par ailleurs, l’ancien chef de guerre s’oppose farouchement à l’éventuelle candidature de l’actuel Chef de l’État pour un troisième mandat. «Joseph Kabila ne peut plus se présenter. La constitution est claire et j’ai toujours entendu qu’elle serait respectée. Si ce n’était pas le cas, ce serait un désastre pour le pays», a-t-il prévenu.
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