
Après les arrêts rendus par la cour constitutionnelle en défaveur des requêtes introduites par Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, Laurent Otshumbe, analyste des questions politico-judiciaire est d’avis que la justice a été rendue en moitié. Il a fait part dans un entretien accordé à Alternance. Cd de sa lecture de l’examen des requêtes introduites les six candidats invalidés par la CENI et de la décision de la haute cour concernant chacun d’entre eux.
Lundi 3 septembre 2018 a vu la plus haute instance judiciaire de la RDC mettre fin définitivement aux ambitions présidentielles de l’ancien Vice-président Jean-Pierre Bemba et de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito. Elle a déclaré leurs candidatures à la magistrature suprême invalides et validé celles de Samy Badibanga et Marie-José Ifoku.
Pour Laurent Otshumbe, en dehors des écritures politiques, juridiquement en ce qui concerne le cas Bemba,la position de la cour est orthodoxe.
Dans son analyse, il a rappelé qu’en 2005, la modification du code pénal avait fait changer foncièrement le contenu de la subornation en élargissant sa compréhension à la corruption d’une part et d’autre part, la condamnation de la chambre d’appel de la CPI elle, est définitivement close nonobstant le taux de la peine dont la relégation faite à la première Chambre.
A l’en croire, le cas Muzito semble peut convaincant en ce que «les actes d’huissier sont authentiques et ne peuvent pas appeler au doute jusqu’à leur inscription en faux».
Il soutient que c’est à tort que le dossier du Président du Nouvel Élan est évincé.
«Toutefois, le respect de la Constitution c’est aussi respecter les décisions de la Cour Constitutionnelle», fait-il remarquer.
Et de renchérir qu’elle est «une juridiction politico judiciaire».
Patrick LOKALA