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L’I-AICGD de Sylvain Lumu exige la libération des adeptes de Paul-Joseph Mukungumbila détenus depuis 5 ans

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Ils ont  été arrêtés le 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu lors d’une marche pour dénoncer l’attaque, par des forces de l’ordre, de la résidence de leur leader. Ils, ce sont les adeptes du Mouvement de restauration à partir de l’Afrique noire, du Prophète Paul-Joseph Mukungumbila. Dans exactement six jours, ils totalisent 5 ans de détention sans connaitre leur sort. L’Institut Alternatives et Initiatives Citoyennes pour la Gouvernance Démocratique (I-AICGD) estime que leur détention est arbitraire et que par conséquent, ils doivent être purement libérés sans aucune condition.

Le Directeur Exécutif de cette ONG, Sylvain Lumu Mbaya a, dans une déclaration faite devant la presse ce lundi 24 décembre 2018, fustigé ce dont il considère comme « une situation qui ressemble à une extermination d’un groupe d’individus sur la base de leurs croyances et convictions religieuses ».

Il est parti du constat selon lequel, parmi des dizaines d’adeptes du prophète Mukungumbila détenus dans les prisons de Kassapa à Lubumbashi et de Ndolo à Kinshasa, certains sont décédés de suite d’un mauvais traitement dont ils seraient victimes.

Il a notamment cité les cas de frère Pablo Wilfried Issumo Eleka qui a succombé le 18 décembre dernier après le refus par le tribunal et l’administration de la prison militaire de Ndolo de lui offrir de soins appropriés, de Yona Mayembe, mort le 8 août 2014 à la prison de Kassapa ; Fidèle Bukunga, décédé à Buluwo le 24 avril 2016 et d’Ilunga Wa Mpanya, décédé lui, en juillet 2017 à la prison de Dilala.

Pour l’I-AICGD, cette situation est inacceptable dans un Etat qui se veut démocratique. « C’est pour toutes ces raisons que l’Institut Alternatives citoyennes qui demeure saisi de ce dossier dénonce ces faits et demande la libération pure et simple de ces personnes injustement incarcérées », a tonné Sylvain Lumu. Voici en intégralité, sa déclaration.

30 décembre 2013-30 décembre 2018: cinq ans de détention arbitraire, traitements cruels, inhumains et dégradants pour les adeptes du Prophète Paul-Joseph Mukungumbila dans les geôles de Kinshasa

Kinshasa, le 24 décembre 2018-L’opinion tant nationale qu’internationale se souviendra qu’en date du 30 décembre 2013 avait eu lieu à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu une marche de adeptes du Mouvement de restauration à partir de l’Afrique noire du Prophète Paul-Joseph Mukungumbila pour dénoncer l’attaque dont ce dernier avait été victime de la part des forces de l’ordre à sa résidence de Lubumbashi puis de l’exécution sommaire de nombreux adeptes à cette résidence.
Depuis, les adeptes du Prophète Paul-Joseph Mukungumbila font face à une chasse à l’homme. Ceux qui ont été arrêtés ont été placés en détention dans les prisons à Kassapa (Lubumbashi) et à Ndolo (Kinshasa).

Parmi les détenus à la Prison Militaire de Ndolo à Kinshasa se trouvent FERUZI OPONDO, MUZINGU MAWESI, MUKUNGUMBILA MUTOMBO, ILUNGA Jacob, LOFUKIA BOLOLIA, LANDU MUSUNGU, KONGOLO MUKADI, ISSUMO ELEKA, MAHONDA KAHUNGA, ILUNGA KILAMBE, Papy, KALOMBO MELA, MUBANGO MAFUNGU Omer, MBUYI MUSWAYA, NTEMBE ZILUMANISI Barby, MIKUARI MOKE, BOBWA IYONGO, KATASI BITONGO, TONDI ELONGA, MUSAMBA MAKUWA et NTEMBE BEDI Ben.

Cinq ans durant, ces prévenus n’ont toujours pas connu leur sort, à cause de la lenteur de la justice qui n’a eu à commencer le procès que deux ans plus tard, soit en 2015 jusqu’à ces jours devant un tribunal militaire alors qu’ils sont tous civils, contrairement aux prescrits de la Constitution de la République.

Pendant ce long moment de détention arbitraire dans les conditions infrahumaines, frère Pablo Wilfried ISSUMO ELEKA est tombé malade. Toutes les requêtes des avocats pour lui offrir des soins appropriés ont été vaines.

Tous les rapports d’expertise des médecins de la Prison Militaire de Ndolo et de l’Hôpital militaire du Camp Kokolo contresigné pat trois médecins et qui exigeaient son transfert immédiat et en urgence ont été ignorés tant par le tribunal que par l’Administration de ladite prison. Il en succombera dans la nuit du 17 décembre 2018.

Il faut rappeler à ce sujet que ce dernier n’est pas la première victime à tomber malade et à mourir en prison: YONA MAYEMBE le 08 Août 2014 à la prison de Kassapa à Lubumbashi, Fidèle BUKUMBA le 24 Avril 2016 à Buluwo à Likasi et ILUNGA WA MPANYA en juillet 2017 à la prison de Dilala à Kolwezi.

Cette situation de fait ressemble à une extermination d’un groupe d’individus sur la base de leurs croyances et convictions religieuses et ne peut être acceptables dans un Etat qui se veut democratique.
C’est pour toutes ces raisons que l’Institut Alternatives citoyennes qui demeure saisi de ce dossier dénonce ces faits et demande la libération pure et simple de ces personnes injustement incarcérées.

Fait à Kinshasa, le 24 décembre 2018.
Sylvain LUMU MBAYA
Directeur Exécutif

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