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Formation du gouvernement: Bahati et sa bande aux abois, Nene Ilunga sereine

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Obsédé par le désir de rafler les 4 postes ministériels qui seraient prévus pour l’AFDC et alliés dans le prochain gouvernement, le Sénateur Modeste Bahati s’agite. Malgré son exlusion du Front Commun pour le Congo( FCC), lui et les quelques membres de son camp désirent ardemment faire partie du prochain gouvernement et se contredisent.

Ils multiplient des déclarations dans la presse mais le fond de la plupart de leurs sorties médiatiques reste creux.
Les termes de la coalition FCC-CASH mettant une sérieuse barrière devant leurs ambitions, ils ne savent plus à quelle porte frapper. De la présidence de la République à la primature, ils auraient été fixés sur une seule chose: seuls les partisans de la coalition FCC-CACH prendront part au gouvernement Ilunga Ilunkamba.

N’appartenant pourtant ni à l’une ni à l’autre famille politique, le camp du sénateur Bahati se réclame toujours de la majorité présidentielle selon certains de ses membres, parlementaire selon d’autres alors que la première est tenue par le CACH et la seconde par le FCC qui sont en mariage pour diriger le pays.

Sa défaite au perchoir du Sénat le hante

En effet, après sa désillusion à l’élection de la présidence du sénat face à Alexis Thambwe Mwamba, Bahati Lukwebo tente l’ultime coup. Il revendique des postes ministériels au nom du poids politique de son regroupement dont il a déclaré prendre l’autonomie vis-à-vis du FCC.

Mais la suite de l’histoire est connue: plusieurs hauts cadres de l’AFDC-A ne l’ont pas suivi dans sa rébellion contre sa famille politique et ont réitéré leur loyauté à Joseph Kabila et à Nene Nkulu comme nouvelle présidente à l’issue d’une réunion de la conférence des présidents. Dorénavant, c’est cette dame de fer qui engage l’AFDC-A même au sein du FCC et des tiers.

Se lançant dans une joûte oratoire sans précédent dans les médias, les partisans de Bahati se distinguent par des arguments touffus qu’il serait difficile même à un diable de comprendre malgré sa bonne volonté à aider ceux qui sont dans les ténèbres.

Ainsi, reçu récemment sur Télé 50, le Professeur Remy Musungayi, partisan de cette cause, a fait croire aux téléspectateurs que Bahati et les siens étaient encore des Kabilistes et qu’ils n’avaient aucun problème avec l’autorité morale du FCC mais qu’ils combattaient le mauvais système érigé autour de lui.
Commentaire d’un analyste politique: « C’est un appel de pied qui ne peut en aucun cas séduire le fils de Mzee, lui qui connait Bahati dans toutes ses métamorphose lorsqu’il s’agit d’avoir des postes, but même de tout son combat politique ».

Cacophonie au sujet de l’appartenance politique de Bahati et sa bande

La question que d’aucuns se posent est de savoir comment prétendre être kabiliste en manquant du respect à Kabila par le fait d’affronter le candidat qu’il avait choisi au perchoir du Sénat?
En tout cas, seuls le sénateur Modeste Bahati et ses soutiens pourraient expliquer le secret d’une telle formule qui lui a coûté la précipitation sur la terre.
Dans le même camp pourtant, un autre professeur, Dori Dumbi, développe une autre approche. A l’en croire, le camp de Bahati compte sur son soutien au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour avoir sa part dans le partage du gâteau.
<<Nous ferons partie du gouvernement parce que nous soutenons la vision du Chef de l’Etat>>, ne cesse-t-il de répéter dans les médias. En plus, il refuse de se considérer comme kabiliste. <<Je n’ai jamais été kabiliste. Moi je suis un ancien de l’UDPS. Ce sont les autres qui ont évolué avec lui>>, a-t-il confié à un confrère.

Peut-on voir dans cette contradiction béante une stratégie interne de faire les yeux doux à l’un et à l’autre leader pour espérer l’ouverture d’une fenêtre?
<<Même si aucun espoir n’est interdit, on conviendra que le diable ne bénéficiera plus du pardon de Dieu créateur. Sa place c’est dans le feu éternel>>, répond un observateur.
Il poursuit que <<pour s’attirer la sympathie de l’opinion, les cadres du camp de Bahati ont monté un scénario selon lequel ils seraient victimes des menaces pour rejoindre le camp de Nene Ilunga>>.
Réponse d’un cadre de l’AFDC-A dirigée par Nene Ilunga: <<Il s’agit d’un mensonge grotesque quand on sait que cette dame est aujourd’hui soutenue par la majorité de députés nationaux, animateurs des institutions, mandataires et hauts cadres de l’AFDC-A. Tous ont désaprouvé le chemin perdu emprunté par leur ex leader et ont préféré suivre Joseph Kabila sur une voie sûre>>.

Nene Ilunga imperturbable

D’autre part, une autre formule alambiquée défendue par le camp Bahati est qu’il serait toujours le seul dirigeant légitime de l’AFDC-A. <<Si l’AFDC-A doit prendre part au gouvernement, ça doit être nous parce que c’est toujours Bahati qui engage le regroupement jusqu’à preuve du contraire>>, clame-t-on dans l’entourage de l’ancien Ministre d’Etat au Plan. Et d’ajouter que << le FCC avait exclu la personne de Bahati et non le regroupement>>.
Là aussi, les membres de l’AFDC-A restés loyaux au FCC ont des arguments à béton pour balayer les élucubrations de Bahati et ses acolytes.
<< C’est Bahati qui avait été exclu, pourquoi avoir proclamé de manière unilatérale l’autonomie du regroupement en lieu et place d’introduire un recours? Si le regroupement n’a jamais été exclu, le camp Nene Ilunga a donc eu raison de rester fidèle à Kabila et doit bénéficier des postes revenant à l’AFDC-A? Cette dernière n’est d’ailleurs pas une question mais une évidence>>, martèle-t-on.

Dans tous les cas, la nouvelle présidente de l’AFDC-A, la députée nationale Nene Ilunga demeure sereine et sans agitation.

Junior Lomanga

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