Un président du Sénat qui se permet d’interpréter, et même de remettre en question les décisions de justice, sur base des considérations politiques, l’histoire est digne d’un théâtre à la congolaise. Et bien, ça semble être le cas car, Modeste Bahati a publiquement commis une bêtise inimaginable à ce niveau-là de responsabilité, en mettant en doute l’arrêt de la Cour Constitutionnelle à travers lequel la haute Cour s’est déclarée «incompétente » de juger l’ancien Premier ministre Matata Ponyo.
Ainsi, avait-il, au nom d’un droit connu de lui seul, rejeté cet arrêt et continue de refuser de rendre à Matata Ponyo ses immunités parlementaires.
Face à cette bêtise, le sénateur Evariste Boshab l’avait recadré, mais intrépide dans l’ignorance, Bahati continue à refuser de revoir sa position.
Lire aussi Bukanga Lonzo: Fed up with the Senators against the Constitutional Court!
C’est donc tout à fait logique que le sénateur Augustin Matata Ponyo ait félicité le président de l’Assemblée nationale pour sa compréhension juste des arrêts de la Cour Constitutionnelle.
« Au regard de cette contradiction flagrante au sommet de deux grandes institutions de la République et en vue de préserver la crédibilité de ces dernières d’une part, ainsi que de la Constitution et de la haute Cour d’autre part, je vous saurai gré de bien vouloir aider le Président du sénat à une meilleure interprétation de l’arrêt RP0001 de la Cour Constitutionnelle. En référence à cet Arrêt, toutes les poursuites engagées à mon encontre par le Procureur général près la Cour Constitutionnelle sont non conformes à la Constitution, et donc nulle de plein droit conformément conformément à l’article 168, alinéa 2 de cette loi », lui-a-t-il écrit dans une correspondance.
C’est dire que Bahati doit, s’il veut soigner son image et sa réputation, exécuter sans délai ledit arrêt. Dura lex sed lex.
ALT.
DANS LA MEME CATÉGORIE
Dossier Bukanga lonzo : Jean-Claude Tshilumbayi vole très haut