Angel Cosmetics et Caritas-Kinshasa ont lancé une campagne de distribution des vivres et non-vivres aux habitants de quartiers défavorisés de Kinshasa. Cette campagne qui a commencé le 24 décembre dernier est loin d’être une action sociale car, elle intervient au lendemain de dénonciations de la violation des lois sur la santé publique par Angel Cosmetics notamment à travers la fabrication des produits cosmétiques à base d’hydroquinone.
C’est à Mandrandele, un quartier pauvre situé à Kingabwa dans la commune de Limete que ces bienfaiteurs occasionnels ont entamé leur campagne dans les hospices des vieillards Bolingo et Saint Kizito. Accompagnés d’une forte délégation des journalistes, ils se sont ensuite rendus à l’hospice Saint Kizito au quartier Mbamu et à la paroisse Saint Bernard au quartier Ndanu.
Ce vendredi 27 décembre 2019, ils ont mis le cap sur Selembao, toujours avec le même dispositif médiatique assuré par l’agence Galaxie Medias, de surcroit conseillère en communication de Angel Cosmetics.
Selon nos sources, partout où ils sont arrives, ils prétendent poser cette œuvre philanthropique pour « aider les vulnérables dans le cadre selon eux, du département de la diaconie créé par le Cardinal Ambongo’’.
Une escroquerie
Mais pour les initiés, ce geste est loin d’être philanthropique pour la simple raison que Angel Cosmetics a été récemment accusé d’importer, de fabriquer et de distribuer des laits de beauté contenant de l’hydroquinone. Et pourtant, ces produits ont été prohibés d’entrée et de distribution sur l’ensemble du territoire de la RDC par la loi du 27 juin 2006 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de la distribution ou de la vente en gros et en détail des produits cosmétiques à base d’hydroquinone.
Malheureusement, avec l’appui d’une main noire politique, la société dirigée par la puissante famille Salhab, Hassan et son fils Ali Salhab continue à piétiner les lois du pays dans lequel elle se fait de millions de dollars sur l’ignorance de la population.
C’est ainsi que jusqu’à ce jour, les laits de beauté Caro Light et Caro White continuent à être vendus et à être utilisés particulièrement par des habitants de quartiers défavorisés de la capitale congolaise.
Le comble, les auteurs de cette déviation ont créé d’autres sociétés telles que Plast et Palmeco qui violent elles aussi la loi mentionnée plus haut.
Selon toute vraisemblance, c’est pour tromper la vigilance des autorités et de la population devenue un peu regardante que Angel Cosmetics s’est résolu de mener cette année une campagne sociale de distribution des vivres et non-vivres.
« Sinon, s’interroge un dermatologue très remonté, comment expliquer que les dirigeants de cette société aient décidé de poser de tels actes seulement en 2019 alors qu’elle existe depuis plusieurs années?’’.
Et voir des prêtres catholiques se faire embarqués dans une telle aventure au nom d’un prétendu partenariat basé selon leurs dires sur les actions humanitaires en faveur des vulnérables poussent certains chrétiens catholiques à renier leur foi.
Jean Pérou Kabouira