C’est la même danse en République Démocratique du Congo. Après les manifestations interdites du 9 juillet dernier, organisées par l’UDPD, qui ont été émaillées de mort d’hommes, la coalition d’opposition sera à son tour dans les rues ce lundi 13 juillet 2020. Sans surprise, le gouvernement de la République a interdit ces manifestations.
L’annonce a été faite par le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde, au sortir d’une réunion dirigée par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
La plateforme de l’opposition Lamuka a appelé à des marches ce lundi à travers le pays pour notamment dire non à l’entérinement de la désignation de Ronsard Malonda au poste de Président de la CENI par l’Assemblée nationale. Les provinces où la mobilisation a été faite à grande pompe sont entre autres Kinshasa, Haut-Katanga, Lualaba, Sud-Kivu, Kongo-Central, Nord-Ubangi etc.
Mais les autorités nationales ne veulent pas les laisser faire. Gilbert Kankonde a invité la population à “ne pas céder à toute forme de manipulation l’incitant à manifester dans la rue”.
Il a annoncé que la Police nationale congolaise est instruite à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens et de veiller scrupuleusement au respect de l’interdiction des manifestations publiques pendant cette période d’urgence sanitaire.
« Pour ce qui est des manifestations publiques projetées demain 13 juillet 2020, ils réaffirment qu’il est formellement interdit à travers tout le pays d’organiser des manifestations publiques pour quelques motifs que ce soit pendant cette période d’état d’urgence décrétée par son excellence monsieur le Président de la République Chef de l’Etat », a déclaré le Vice-premier ministre l’Intérieur, qui a lu le compte-rendu de la réunion dirigée par le chef du gouvernement dimanche 12 juillet, à laquelle ont participé plusieurs personnalités dont le Ministre de la décentralisation et le Gouverneur de la ville de Kinshasa.
ALT.