C’est la première grande information de ce mardi 15 septembre 2020, jour de la rentrée parlementaire en République Démocratique du Congo. Pour une première fois depuis son départ du pouvoir en janvier 2019, l’ancien Président de la République et Sénateur à vie, Joseph Kabila s’est rendu au Palais du peuple pour assister à la plénière d’ouverture.
Une forme de coup de pression à son successeur et allié au pouvoir, Félix Tshisekedi Tshilombo dans un contexte où les tensions sont vives au sein de la coalition FCC-CACH qu’ils forment.
Censée être essentiellement budgétaire, la session qui s’est ouverte ce jour risque de donner aux tenants du pouvoir l’occasion de se régler leurs comptes. Déjà, des membres de l’UDPS ont donné le ton en proférant des insultes à l’égard de la Présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda. Dans les coulisses, le Front Commun pour le Congo étudierait sérieusement les voies et moyens de faire passer les propositions de lois de réforme de l’appareil judiciaire initiées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata.
Visiblement non contents de l’attitude du parti au pouvoir que certains de ses membres accusent de velléités dictatoriales, le FCC envisagerait, d’après les sources d’Alternance.cd, de faire passer la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la CENI en dépit du fait qu’elle a été rejetée par le camp politique du Président de la République. Au plan budgétaire, un collectif budgétaire pourra être déposé au bureau de l’Assemblée nationale lors de cette session qui est censée préparer les projections pour l’année prochaine.
Dans ce contexte, la présence du Sénateur à vie Joseph Kabila à la séance d’ouverture est un message fort envoyé à Félix Tshisekedi. Autant dire que face aux enjeux de l’heure, la bataille risque d’être rude dans les prochaines semaines.
ALT.